Publié le 10 Dec 2019 - 15:44
HANDBALL FEMININ

Les Lionnes terminent à la 18e place du Mondial-2019

 

L’équipe féminine du Sénégal de handball, battue par celle du Brésil (18-22) hier, en match de classement, occupe la 18e place, sur 24 nations, de la Coupe du monde Japon-2019.

 

Fin de l’aventure en Coupe du monde de handball pour l’équipe féminine du Sénégal. Les Lionnes ont bouclé leur campagne, hier, par une défaite contre le Brésil, en match de classement pour la 17e place. Malgré leur palmarès assez élogieux (12 participations pour un titre de champion du monde en 2013, 9 fois championnes panaméricaines), le score final ne reflète pas la différence de niveau entre les Sénégalaises et les Brésiliennes. Car les joueuses de Frédéric Bougeant n’ont perdu que sur un écart de quatre buts (18-22) face aux championnes 2018 d'Amérique du Sud et du Centre.

En début de partie, les filles du coach Jorge Duenas ont imposé leur rythme de jeu à celles de Bougeant. Cette entrée fracassante leur a permis de remporter la première période avec un avantage de quatre unités seulement.

De retour des vestiaires, les Lionnes ont répliqué de la plus belle des manières. Ndoungou Camara et ses coéquipières ont fait jeu égal avec le Brésil. Les deux équipes se sont neutralisées avec 9 réalisations chacune. Mais leur avance en première période a permis aux Auriverde de s’imposer à la fin de la partie (18-22).

La gardienne sénégalaise a été phénoménale, lors de cette rencontre. Sa prestation remarquée lui a valu le titre de Mvp (meilleure joueuse) du match. Les Sénégalaises occupent donc la 18e position, derrière la Seleçao, sur 24 équipes.

L’Angola décroche la 15e place, grâce à sa victoire (30-27) face à l’Argentine (16e). La République démocratique du Congo (Rdc) est classée 20e après sa défaite contre la Slovénie (29-27), hier.

Pour sa première participation à une phase finale de Coupe du monde de handball féminin, l’équipe du Sénégal s’est plus ou moins bien comportée. L’apprentissage fut difficile pour les filles de Fred Bougeant. Pour leur baptême du feu, Hawa Ndiaye et compagnie ont concédé une défaite face au Monténégro sur le score de 29 à 25. Malgré des débuts de match convaincants, les Lionnes ont enregistré trois autres revers face à la Roumanie (24-29), à l’Espagne (29-20) et à la Hongrie (30-20).

Toutefois, les Sénégalaises ont pu marquer un grand coup, avec une première victoire historique en phase finale de Mondial. Les protégées de Bougeant ont disposé de la sélection du Kazakhstan sur le score de 30 à 20, lors de la 5e et dernière journée de la phase de poules. Le pivot et capitaine des Lionnes, Hawa Ndiaye, et l’arrière Doungou Camara sont co-meilleures buteuses du Sénégal avec 29 réalisations chacune, en 7 rencontres, soit 4,1 buts par match.

HANDBALL - FREDERIC BOUGEANT (COACH DU SENEGAL)

‘’Le Sénégal a gagné le respect’’

 

Le sélectionneur du Sénégal, Frédéric Bougeant, dans un entretien avec le service communication de la Fédération sénégalaise de handball (Fsh) a dressé un bilan satisfaisant de la première participation des Lionnes à une phase finale de Coupe du monde, au Japon. Selon lui, la place de 18e équipe du Mondial-2019 est une belle performance réalisée par ses joueuses.

‘’18e meilleure équipe, c’est une belle performance’’

‘’Le Brésil a été champion du monde en 2013, avec beaucoup de joueuses qui ont gagné la Ligue des champions. Je crois qu’on a fait encore une fois un grand match. On a même vu de belles prises de risque en attaque. Cela résume complétement notre état d’esprit de la compétition. On est arrivé sur la pointe des pieds en étant respectueux, mais en voulant séduire et gagner le respect du gotha international. Je crois qu’à l’image de certains messages de coaches, de joueuses de très haut niveau que j’ai eu l’occasion de croiser dans ma carrière en Ligue des champions, le Sénégal a peu à peu gagné le respect. Cela ne veut pas dire qu’on va être champion du monde demain. Notre place est méritée dans ce genre de compétition. Les joueuses sont en train d’intégrer les codes d’un championnat du monde, parce qu’il y a une certaine façon de jouer qui est complétement différente d’une Coupe d’Afrique des nations. Il y a une certaine intensité, avec 7 matches en 10 jours, c’est absolument terrible au niveau énergétique. Mais on a répondu présent, en finissant la compétition sans aucune blessure. Il faut féliciter tout l’encadrement. La programmation, la gestion de la charge de travail et du staff médical, tout a été bien fait. On a beaucoup appris, recueilli beaucoup d’informations. Les joueuses ont emmagasiné plein d’expérience pour pouvoir continuer à travailler et revenir plus fortes.

Pour nous, ce championnat du monde, tant dans l’image qu’on a donnée sur le terrain ou en dehors que dans l’état d’esprit et la fraicheur, voir les deux équipes (Sénégal et Brésil) finir en dansant après un rude combat, montre qu’on a apporté un bel état d’esprit. C’est un sans-faute, la fédération a bien préparé les choses. Le ministère (Sports) nous a suivis dans ce projet. Il faut remercier tous ces gens qui ont contribué à ce que le Sénégal réalise un grand championnat du monde. Entrer dans les 18 meilleures équipes, c’est une belle performance, surtout avec cette manière-là.’’

‘’Il nous a manqué un peu de maturité’’

‘’Tout a été très bon. Il nous a manqué un peu de maturité, d’expérience dans la gestion de certains money-times. On a été en difficulté sur le match de la Hongrie. Je pense que lors de notre première mi-temps contre l’Espagne, qui est une grande équipe, il a fallu puiser dans nos réserves. On a eu du mal à remettre la machine en marche contre la Hongrie. On a eu une entame de match pas assez bonne. Le regret, peut-être, c’est la gestion de notre match contre l’équipe hongroise. Mais pour le reste, vraiment, un grand bravo aux joueuses qui nous ont suivis et ont progressé de manière incroyable. Maintenant, elles vont pouvoir se fixer des objectifs un peu plus élevés pour confirmer, parce que le contexte international ne pardonne rien ; ni la nonchalance, ni les choix de confort. L’élite est réservée à des gens qui se donnent à fond tout le temps. Les joueuses n’ont plus de choix que de s’impliquer complétement dans ce projet et continuer à progresser.’’

 

‘’Pas de grandes performances sans grande préparation’’

‘’La priorité, c’est à court terme. C’est-à-dire de ne pas rater la préparation. La compétition (Coupe d’Afrique des nations Cameroun-2020) est très loin. Si on veut la réussir en décembre, il faut se concentrer sur toutes les étapes de la préparation. Il n’y pas de grandes performances sans grande préparation. Donc, la priorité des priorités, c’est de réussir notre tournoi de qualification (Can-2020) et notre stage de préparation en juin, qui n’est jamais simple à la sortie du mois de ramadan. Et ne pas rater les étapes de préparation d’octobre et novembre. Il faut aussi apprendre de nos petites erreurs. Sur la dernière Can, on a eu une préparation un petit peu perturbée sur la dernière ligne droite.’’

 

LOUIS GEORGES DIATTA

 

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