Publié le 10 Jun 2016 - 15:24
HANDBALL - SELECTIONNEUR NATIONAL DE L’EQUIPE FEMININE

Fréderic Bougeant dévoile ses ambitions

 

Le sélectionneur national de l’équipe féminine de handball du Sénégal a fait sa première rencontre avec la presse sportive sénégalaise, hier, au siège de la fédération sénégalaise de handball (FSHB). Le technicien français de 41 ans a décliné sa feuille de route et ses ambitions.

 

L’entraineur national de l’équipe féminine du Sénégal de handball, Frédéric Bougeant a fait sa première sortie publique, hier, face à la presse. Le technicien français a exprimé, au siège de la Fédération sénégalaise de handball (FSHB), ‘’sa joie de rejoindre le Sénégal’’. Cette nouvelle expérience lui permettra, dit-il, d’apporter son expérience et son vécu pour ‘’faire de grandes choses’’. Il est lié avec la FSHB par un contrat d’une durée d’un an, renouvelable. L’objectif qui lui est assigné, selon le président de l’instance dirigeante du handball, Seydou Diouf, est d’atteindre le podium synonyme de qualification au prochain mondial.

La venue du coach s’inscrit dans le cadre de la seconde phase de préparation de l’équipe féminine pour la Coupe d’Afrique en décembre 2016 en Angola. Ce stage qui a démarré le 8 de ce mois se poursuivra jusqu’au 15 juin prochain à Thiès avec un groupe de 18 joueuses, venues toutes de la France et sera complété par 3 handballeuses évoluant dans le championnat local. Il s’agit d’une sociétaire de l’Université Gaston Berger (UGB), Gnilane Sokhna Sarr et deux de Diiso de Guédiawaye, Ndèye Sokhna Camara Sène et Aïssatou Mané.

Cette étape sénégalaise a deux objectifs pour l’entraineur de Fleury (première division française). Le premier revêt un caractère relationnel. Du fait que toutes les 18 joueuses évoluent en France, M. Bougeant. Le remplaçant de Cheikh Seck à la tête de cette équipe estime que ‘’c’est important que la sélection soit complètement relâchée au moment de la Coupe d’Afrique, qu’elle prenne conscience de l’engouement qu’il va y avoir au niveau fédéral au moment de la Can et des objectifs fixés.’’ C’est pour cette raison, dit-il, qu’‘’on avait souhaité avec Seydou (président FSHB) maintenir un stage tous les ans à Dakar de sorte que les joueuses restent au contact de leurs dirigeants et des habitudes qui leur sont chères.’’

Le second objectif est purement sportif. Pour Frédéric Bougeant, c’est déjà le moment de préparer l’avenir. ‘’C’est toujours important dans le haut niveau d’anticiper et de préparer l’avenir’’. Pour cela, l’ancien manager du Havre profitera de sa présence au Sénégal pour ‘’voir un maximum de joueuses et jeter un regard sur la pratique du handball dans le pays.’’ ‘’Cela me permet, affirme-t-il, de ratisser large’’.

‘’Il y a un groupe qui s’est détaché’’

Lors du premier stage effectué au mois de mars dernier à Orléans, le sélectionneur avait retenue 25 joueuses. Aujourd’hui, il en reste 18. Frédéric Bougeant précise que le travail se poursuivra au mois d’octobre prochain avec un effectif de 18 joueuses qui sera réduit ensuite à 16.’’ C’est une façon pour lui d’’’anticiper’’  sur d’éventuelles blessures. ‘’Pour les joueuses qui évoluent en France, explique-t-il, la période après les Jeux olympiques, entre septembre et novembre, est très chargée où beaucoup d’équipes jouent tous les trois jours, notamment celles qui jouent en Coupe d’Europe’’.

Toutefois, le coach finaliste de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 2015 avec Fleury, a fait savoir que ‘’la porte n’est fermée à personne’’. ‘’Aujourd’hui, poursuit-il, on a un regard sur toutes les joueuses. Il y a effectivement un groupe qui s’est détaché par rapport au stage du mois de mars et à leur performance en club. On va continuer à faire des choix. Je suis content que ce soit le cas. Cela veut dire qu’il y a beaucoup de bonnes joueuses.’’

Pourquoi le choix du Sénégal

Depuis sa désignation comme entraineur national de la sélection féminine du Sénégal, Frédéric Bougeant s’est expliqué pour la première sur les motivations de son choix. Selon lui, cet engagement avec le Sénégal ‘’n’est pas un enrichissement financier mais culturel’’. ‘’J’ai commencé au Havre dans un quartier qui s’appelle Caucriauville où il y avait une forte communauté sénégalaise. J’ai entrainé les petits puis les plus grands dans ce club jusqu’à la première division en gagnant une coupe d’Europe (coupe Challenge en 2012). Je me suis pris d’affection dans ces échanges en début de carrière’’. ‘’J’ai le sentiment de rendre l’ascenseur par rapport à ce que ces jeunes m’ont donné. Ils m’ont beaucoup apporté en tant que coach’’, confie-t-il. ‘’C’est comme ça que j’envisage les choses sans enlever l’obligation de résultats’’, rassure-t-il.

LOUIS GEORGES DIATTA

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