Publié le 13 Feb 2020 - 08:44
HAUSSE DU PRIX DE L’ELECTRICITE

Noo Lank dénonce la passivité de la CRSE

 

Le collectif Noo Lank a rendu public, hier, son mémorandum. Dans le document, ses membres dénoncent la passivité de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE) et montrent, par la même occasion, des exemples de factures d’électricité qu’ils jugent exorbitants.

 

Le collectif Noo Lank a publié, hier, un mémorandum, dans le cadre de sa lutte contre la hausse du prix de l’électricité. Dans le document de 26 pages, les camarades de Guy Marius Sagna n’ont pas été tendres avec la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE), dans le traitement de la hausse.

En effet, les membres du collectif ont dénoncé la précipitation dont la commission a fait montre dans l’approbation de la nouvelle grille tarifaire qui lui a été adressée par le directeur de la Senelec.

‘’Dès que la CRSE a reçu la lettre n°82-2019 DEG/DEEG/SECT/CAN du 19 novembre 2019 portant demande de hausse des tarifs, elle a aussitôt tranché et approuvé la grille tarifaire de la Senelec par sa décision n°2019-48 du 19 novembre 2019’’, dénonce le collectif dans son mémorandum. Il précise que le contrat de concession donne à la commission un délai de deux mois, avant de prendre une décision définitive. Ceci, explique le document, pour permettre à la commission de protéger l’intérêt ‘’général, de contrôler l’égalité et l’opportunité d’une demande de hausse des prix’’. Par conséquent, le collectif pense qu’en moins de 24 heures, la commission n’a pas pu, techniquement, exercer les prérogatives qu’implique sa mission de régulateur.

Restructuration

Le collectif Noo Lank a présenté, hier, son mémorandum, en présence du président de SOS Consommateurs. Pour Me Massokhna Kane, cette lutte menée par le collectif doit être celle de tous les Sénégalais. Pour lui, la hausse du prix de l’électricité est injustifiée.  Il annonce, à cet effet, que son organisation va désormais rejoindre le combat du collectif. ‘’La lutte doit continuer, pour obliger l’Etat à revenir sur sa décision’’, laisse entendre Me Kane.

Dans le même sillage, le défenseur des consommateurs estime qu’il faut une restructuration de la Senelec en trois sociétés, pour une meilleure gestion. Ce qui permettra, d’après Me Massokhna Kane, de réduire les charges de la société et rendre le prix de l’électricité moins coûteux pour les consommateurs. Le président de SOS Consommateurs exige, en outre, comme mesure, l’audit du plan ‘’Yessal’’. 

‘’Dans ce plan, on nous avait promis qu’en 2020, le courant serait vendu entre 60 et 80 F le kW ; on n’en est au double. Ce qui veut dire que ce plan a échoué. Il y a des centaines de milliards qui ont été investis dans ce plan’’, explique Me Kane.

Le défenseur des consommateurs demande, aussi, l’audit de l’Agence sénégalaise pour l’électrification rurale (Aser) et le Fonds pour l’électrification rural (Fer) qui, à ses yeux, ont englouti beaucoup d’investissements.

 Seulement, il invite le collectif à une lutte passive et exclut toute forme de violation de la loi dans leur plan d’action. Le président de SOS Consommateurs déplore, à ce propos, les derniers incidents de Saint-Louis qui ont entrainé la destruction d’une agence de la Senelec.  

HABIBATOU TRAORE

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