Publié le 4 Aug 2020 - 12:21
HOMMAGE A MANSOUR KAMA

Guy Marius Sagna regrette le ‘’défenseur de la préférence nationale’’

 

L’activiste Guy Marius Sagna a rendu, à sa manière, hommage à l’ancien président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Mansour Kama, décédé le dimanche 2 août à Dakar et inhumé hier au cimetière musulman de Yoff. Ainsi, parlant de celui qui a été considère comme un véritable défenseur de la préférence nationale, le leader du mouvement Frapp/France dégage s’est d’abord souvenu de son engagement pour le secteur privé.

‘’Je me souviens avoir noté dans un coin deux choses que Mansour Kama avait dites le 15 juin 2016 (‘Le Soleil’) : ‘’Les réformes doivent promouvoir le secteur privé national et les PME." "Il ne sert à rien de faire partie des 10 premiers réformateurs du classement du Doing Business, si cela ne sert qu'à dérouler un tapis rouge aux investisseurs étrangers’’,  rappelle l’activiste.

Pour Marius Sagna, le rappel à Dieu de l’ancien président de la Cnes ‘’devrait servir à renforcer le patriotisme économique afin de réduire cette saignée qui a pour nom économie extravertie, dépendante, dominée, véritable souk des impérialistes’’.

En outre, selon Guy Marius Sagna, au-delà des hommages ‘’dithyrambiques’’ en l’honneur de Mansour Kama, l’on s’interroge sur la place des entreprises sénégalaises dans la construction de l’économie locale dont l’homme faisait son cheval de bataille.  ‘’Mais pourquoi le ‘goro’ du président a-t-il volé le contrat de la gestion de l'eau urbaine que tous les chiffres donnaient à la SDE - dont le Conseil d'administration était présidé par Kama - pour le servir à Suez ? Qu'attend l'État du Sénégal pour nationaliser l'eau ? L'entreprise sénégalaise, avec 60 % des PME qui meurent dans leur année de création, va mal. Très mal’’, s’est-il désolé.

Aussi, dans sa note transmise à la presse intitulé ‘’Le testament de Mansour Kama’’, le leader de Frapp a partagé sa réflexion sur l’avenir du privé national et sa participation dans les projets de développement tels que l’édification de la ville de Diamniado.  Ainsi, dans son analyse, l’activiste a dénoncé ‘’une promotion des entreprises françaises dans les attributions des marchés publics au détriment de celles sénégalaises’’. Pour Guy Marius Sagna, rendre hommage et se souvenir de Mansour Kama devront servir à réfléchir à ‘’ces questions et briser la domination de notre pays et donc de l'entreprise sénégalaise’’. ‘’Mansour Kama est mort. Ce qui nous aurait réconforté aurait été d'entre dire "Mansour Kama est mort, vive Mansour Kama". Mais où sont les autres Mansour Kama ? Malheureusement, ce que nous entendons est "l'entreprise sénégalaise meurt. Vive l'entreprise française", déplore-t-il dans son communiqué.

 

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