Publié le 30 Oct 2015 - 23:17
INDUSTRIE DU LIVRE AU SENEGAL

Les éditeurs sénégalais réclament 50% des parts de marché

 

Les éditeurs sénégalais n’entendent plus jouer les seconds rôles dans l’édition des manuels scolaires. Face à la presse hier, ils réclament l’application de la  préférence nationale ou à défaut 50% des parts de marché.

 

Les éditeurs sénégalais veulent mettre  fin à l’octroi des marchés publics aux étrangers. Face à la presse hier, ils estiment ne pas être pris en compte comme cela se doit par les autorités. En effet, les éditeurs nationaux ne reçoivent que 15% comme part du marché de l’édition scolaire. Un pourcentage jugé faible par la présidente de l’Association sénégalaise des éditeurs. Vu l’importance du budget que l’Etat du Sénégal débourse pour  les manuels scolaires, Antoinette Fall Corréa sollicite au moins 50% des parts de marché.

Ce, pour non seulement encourager l’activité des éditeurs du pays, mais surtout pour créer des emplois. Car l’industrie du livre est en mesure,  selon elle, de créer aux Sénégal jusqu’à près de 400 emplois compte tenu du fait  que les maisons d’édition sont près d’une trentaine. La directrice de la NEAS Amy Sy de rappeler que des Etats ont mis fin au monopole extérieur, en décrétant simplement la préférence nationale, au moins sur des proportions qui dépassent largement les 15% actuels. Et que cela a produit des plus-values économiques comme la capacité d’offre d’emplois liés aux métiers de l’édition.

De son côté, le représentant du ministère de l’Education nationale a tenu à rappeler qu’il s’agit d’un marché de la compétitivité ouvert à l’international. Ce qui explique, selon lui, le fait que de grands éditeurs interviennent et gagnent d’importants parts de marché. Toutefois, poursuit-il,  pour apporter des solutions aux difficultés auxquelles sont confrontés les éditeurs, les autorités ont décidé de les accompagner dans le cadre de la coopération canadienne. Laquelle a mis en place un volet actif au manuel, financé pour renforcer les capacités des éditeurs sur le plan technique mais surtout dans les procédures de la maîtrise du code des marchés. 

AMINATA FAYE (Stagiaire) 

 

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