Publié le 18 Dec 2016 - 12:31
INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL

Le train de la relance

 

Les ICS se portent de mieux en mieux. Après une situation drastique jusqu’en 2012, cette société commence à voir le bout du tunnel depuis l’entrée, en 2014, du groupe Indorama dans le capital. Le président de la République Macky Sall qui procédait, hier, à l’inauguration d’une centrale électrique construite par l’entreprise à Mboro, salue le résultat réalisé par l’entreprise indienne après seulement près de 3 ans d’activité.

 

Les Industries chimiques du Sénégal (ICS) semblent reprendre du poil de la bête. Il y a de cela quelques années, les ICS étaient quasiment à l’arrêt. Le président de la République qui procédait hier à l’inauguration de la centrale électrique réalisée dans le périmètre de l’usine se rappelle la situation qu’il a héritée en 2012 de son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade. Macky Sall qui se remémore ce ‘’tableau sombre’’ du passé récent des Industries chimiques du Sénégal souligne qu’à son arrivée au pouvoir, l’avenir des ICS était fortement compromis ‘’avec des pertes absorbant la quasi-totalité du capital’’, une ‘’baisse drastique de l’activité’’, de même que des ‘’impayés vis-à-vis des nombreux prestataires, fournisseurs locaux et banques, ‘’des encours de crédits en souffrance’’ et des ‘’salaires des travailleurs honorés avec beaucoup de retard’’.

Cependant, si l’on en croit le président de Indorama, la société indienne qui est entrée dans le capital de cette industrie chimique avec une part de 78%, cette situation décrite par le chef de l’Etat Macky Sall n’est aujourd’hui qu’un vieux souvenir.  M. Lohia, lors de son discours, a décrit une industrie dont la situation est aujourd’hui reluisante. Les salaires qui étaient payés, il y a de cela deux ans, ‘’très tardivement’’ sont aujourd’hui acquittés au plus tard le 28 du mois, renseigne-t-il. Il s’y ajoute le paiement  des échéances impayées des banques locales et des bailleurs de fonds internationaux. ‘’Sur la base de ce climat de confiance, les partenaires financiers des ICS ont tous accepté de rééchelonner, le 25 octobre dernier, la dette de l'entreprise dont une partie a d'ailleurs été rachetée par Indorama. Les soldes dus aux fournisseurs locaux ont été écoulés’’, informe le président de la firme indienne. En somme, M. Lohia indique qu’il n’y a plus de dette aux ICS.

Le chef de l’État confirme d’ailleurs la santé financière de l’ex-fleuron de l’industrie lourde de l’économie sénégalaise. Car, selon  Macky Sall, les ICS ont réalisé un ‘’résultat bénéficiaire dès la fin de l’exercice 2015’’ ; le climat social est revenu au beau fixe et les actions sociales  ont repris. Donc, il estime que le schéma de la relance a porté ses fruits. ‘’En prenant cette décision, j’avais l’intime conviction que cette entreprise importante de notre dispositif industriel pouvait contribuer davantage à la croissance, à l’emploi et au maintien des équilibres macroéconomiques. Elle figure parmi ces grandes entreprises qu’on ne peut laisser tomber au regard de sa taille, son effet d’entraînement sur l’économie nationale et son impact économique et social dans sa zone d’implantation’’, dit-il. Toutefois, il invite les responsables de Indorama à poursuivre les investissements car ‘’la maison reste encore fragile’’.

Augmentation de la production

La bonne santé financière de la société avec le paiement des dettes a fait renaître la confiance des bailleurs. Le volume de production a aussi augmenté. Pour preuve, le président d’Indoroma informe qu’en 2014, les ICS ont produit 74 800 tonnes de phosphate, 198 000 tonnes d'acide phosphorique et 830 000 tonnes d'engrais. En 2015, elles ont encore connu une hausse avec une production de 1,6 million de tonnes de phosphates, 263 000 tonnes d'acide phosphorique et 107 000 tonnes d’engrais. Pour l’année 2016, ‘’les productions déjà effectuées notamment pour le phosphate et l'acide phosphorique sont largement supérieures à celles de toute l'année 2015’’, compare-t-il. En effet, avec la centrale électrique de 20 mégawatts, les ICS ont la possibilité d’augmenter leur capacité de production. Cette centrale financée à hauteur de 22 milliards de F CFA par le groupe Indorama va permettre à l’usine d’être autonome en matière d’électricité. Mieux, grâce à un contrat de concession qui la lie à la Senelec, elle peut vendre à cette dernière une partie de sa production. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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