Publié le 4 Sep 2019 - 21:25
INSECURITE ROUTIERE ET ACCIDENTS DE LA ROUTE AU SENEGAL

Les solutions d’Abdoul Mbaye

 

L’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a organisé un séminaire technique consacré aux accidents de la route. Lors duquel un plan d’action, comportant 33 mesures, a été défini pour régler cette question. Il a été validé par le Conseil national de l’Act.

 

La recrudescence des accidents de la circulation interpelle tout le monde. Le phénomène continue d’engendrer des résultats affreux en matière de pertes en vies humaines (une moyenne de 530 morts par an). C’est pourquoi l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a tenu un séminaire technique sur ‘’l’insécurité routière’’. A l’issue de la rencontre, un plan d’action visant à limiter le nombre de morts sur la route a été adopté.

Dans le document parvenu à ‘’EnQuête’’, il est fait état de 33 mesures réparties dans différents grands points dont un dispositif de gouvernance fiable qui peut s’expliquer par l’adoption de réformes légales et institutionnelles, cartographie des zones à risques, prévention et analyse.

Donc, pour toute question visant l’amélioration de la sécurité routière, il faut veiller à associer des compagnies d’assurances aux réflexions engagées et à la recherche de solution. Aussi, créer une procédure de remontée de l’information et le renforcement des capacités des agents chargés de la collecte et du traitement de l’information statistique portant sur les accidents de la route. En plus, renforcer le dispositif juridique et réglementaire en collaboration avec le ministère de la Justice par exemple, fixer les heures de circulation des bus, gros-porteurs et camions-citernes, voir comment contrôler le nombre de circulations des conducteurs par cycle de 24 heures…

Un autre point important est la création d’une infrastructure de transport sécurisée, notamment le réseau routier. Ici, il s’agit, entre autres, du respect de la réglementation relative au contrôle technique des véhicules, de la mise en place d’un système de dégagement des véhicules accidentés ou en stationnement sur la route, pour cause de panne et de prévoir de lourdes sanctions contre le maintien d’un véhicule à l’arrêt sur une route.

Le plan d’action vise aussi la mise en place de moyens de transport aux normes, notamment les voitures. Autrement, passer sa visite technique pour s’enquérir de l’état du véhicule, de son âge… Donc, le retrait systématique de la circulation des véhicules en mauvais état, comme ceux âgés de plus de 25 ans qui ne seraient pas des véhicules de collection.

Toutefois, il va falloir mettre concomitamment en place un programme d’aide pour trouver des voitures plus jeunes, à défaut d’être neufs. Il est aussi question d’élaborer un programme de contrôle de performance des auto-écoles, c’est-à-dire les soumettre à des contrôles périodiques impliquant les compagnies d’assurances. Faire respecter la réglementation relative au contrôle technique des véhicules et multiplier les garages.

Usagers responsables

Des usagers responsables. Ce point concerne les comportements humains. De ce fait, l’idée d’une étude d’accidentologie sur de tels comportements et particulièrement sur l’implication des enfants et des piétons a été proposée. Cependant, en ce qui concerne ce point, tous les acteurs, y compris les agents de la sécurité, les conducteurs, tous sont appelés à respecter les normes et à accepter les politiques de prévention. Et surtout l’engagement du citoyen dans la lutte, et ce, à travers la dénonciation citoyenne comme dispositif spécial. Et puisque tout le monde est concerné, des mesures préventives sont à mettre en œuvre comme la sensibilisation, la communication avec les populations, les interventions précoces et adaptées… Et surtout le rôle des médias, lesquels doivent assurer les campagnes de publicité concernant l’information sur la sécurité, donner des explications relatives aux symboles de la route comme le sens d’un feu rouge, les passerelles pour piétons, ce que signifie un passage clouté…

A cela s’ajoute le développement des formations professionnelles pour le renforcement des capacités du personnel de garage.

Un dispositif de prise en charge adapté. Il s’agit, ici, de mesures visant à prendre en charge les victimes d’accident. C’est de prédéfinir des centres éligibles à recevoir des blessés graves à travers le territoire national, avec la création de services d’urgence. Outre la réalisation d’un programme de médicalisation des services d’urgence pré hospitalières et l’équipement d’unité d’urgence de proximité. Aussi, les centres éligibles doivent être équipés obligatoirement d’un service radiologie et d’un laboratoire.

El Hadji Fodé Sarr (stagiaire)

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