Publié le 25 Feb 2015 - 00:39
INTERROGE POUR DES FAITS DE VIOLENCES A LA GENDARMERIE DE NGOR

Le cireur a frappé le Commandant de brigade et son adjoint

 

Pour avoir asséné des coups de bâton au commandant de la brigade de gendarmerie de Ngor et à son adjoint, le cireur Amadou Diallo a été condamné hier à 6 mois de prison avec sursis dont 1 mois ferme pour outrage et violences sur des agents dans l’exercice de leur fonction.

 

Amadou Diallo a-t-il agi par témérité ou croyait-il que son bâton ‘’mystique’’ allait le sauver de poursuites judiciaires ? Conduit à la gendarmerie de Ngor, le 3 février dernier, le cireur a asséné des coups au Commandant de la brigade et à son adjoint au moment de son interrogatoire. Les gendarmes voulaient lui prendre un bâton qu’il détenait. Il a catégoriquement refusé sous le prétexte que le bâton est mystique et lui permettait de tout savoir.

La veille, muni d’une cravache, il avait infligé une sévère correction à un jeune garçon. La dame Khady Diop qui passait à bord de son véhicule, n’a pu supporter la scène et a décidé d’intervenir. Mais, le cireur lui a fait croire qu’il était en train de corriger son enfant. Ainsi la dame est repartie. A l’en croire, lorsqu’elle est repassée sur les lieux, le lendemain, le cireur l’a reconnue et l’a menacée. Prise de peur, elle l’a pris en photo, avant d’aller se plaindre auprès des éléments de la brigade de Ngor qui sont venus cueillir Amadou Diallo. C’est au cours de l’interrogatoire qu’il a porté des coups sur les gendarmes.

Le prévenu a expliqué hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, avoir hérité du bâton. Et que celui-ci lui permet d’assurer sa propre sécurité. Il a reconnu l’avoir utilisé contre le Commandant de brigade. ‘’Je l’ai frappé, car il a attrapé mes parties intimes et j’avais trop mal’’, s’est justifié le prévenu. Il a déclaré qu’il ignorait le nombre de coups et la partie visée, car il a donné les coups à tout va pour se défaire de l’emprise du gendarme. Concernant la dame, le cireur a nié l’avoir menacée. Il a également laissé entendre qu’il a frappé l’enfant pour le sauver, car celui-ci vadrouillait sur la route et risquait de se faire écraser par un véhicule.

Quoi qu’il en soit, le représentant du parquet a estimé que les faits sont établis et a requis trois mois ferme. La défense a plaidé la relaxe, mais Amadou Diallo a finalement été condamné à 6 mois avec sursis dont 1 mois ferme. 

FATOU SY

 

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