Publié le 20 Jun 2015 - 16:30
JOURNEE MONDIALE DE LA DREPANOCYTOSE

Vent d’espoir pour une maladie douloureuse

 

Des recherches en cours vont bientôt permettre de corriger l’erreur génétique à l’origine de la drépanocytose. L’assurance a été donnée hier, lors de la célébration de la journée mondiale de la drépanocytose.

 

Au Sénégal, presque 1 700 enfants naissent avec la drépanocytose, chaque année. Hier, lors de la célébration de la journée mondiale de la drépanocytose, à l’hôpital Fann, l’association des drépanocytaires a lancé un cri du cœur. Le président de l’association des malades de la drépanocytose a soutenu qu’au-delà de l’aspect clinique, les malades font face à des douleurs répétitives dans leur vécu quotidien. D’ailleurs, le thème choisi cette année est : « Un plaidoyer pour une maladie douloureuse. » Selon le professeur Ibrahima Diagne, des recherches pour corriger l’erreur génétique vont permettre de sauver les enfants qui naissent avec cette maladie. Pour l’instant, les scientifiques se basent sur la prévention pour éradiquer la drépanocytose.  ‘’Celle-ci est une maladie héréditaire qui a un gène qui a été modifié et ces recherches visent à refaire ce dernier, pour qu’il redevienne normal. Le traitement est appelé : la thérapie génique », annonce le professeur, selon qui les recherches sont très avancées. Il espère, d’ici les prochaines années, des résultats définitifs à appliquer aux malades.

En outre, professeur Ibrahima Diagne fait état de projets en cours, notamment la construction d’un centre de référence pour la prise en charge de enfants à Albert Royer. ‘’A Albert Royer, nous avons une activité de prise en charge de la drépanocytose qui date de plus de vingt ans, qui s’est développée mais avait besoin d’un espace propre, parce que l’hôpital est connu mondialement pour la lutte contre la drépanocytose’’, constate Pr Diagne. Ce centre est financé à hauteur de 300 millions de F CFA par la coopération internationale entre Monaco et l’Etat du Sénégal. Ainsi, d’ici six mois, il y aura une augmentation de la qualité de la prise en charge, car le nombre de consultations sera augmenté avec des possibilités d’examen de laboratoire.

Par ailleurs, un projet de recherches actions vise le diagnostic de la drépanocytose, dès la naissance. ’’A l’université Gaston Berger de Saint-Louis, d’ici octobre, au plus tard en janvier, on sera capable de faire le diagnostic de la drépanocytose sur tous les nouveau-nés de la ville de Saint-Louis et ceux qui seront malades seront suivis jusqu’à cinq ans au moins, au cours desquels les soins et consultations seront gratuits. ‘’La construction de l’édifice, dit-il, est terminée.’’

AIDA DIENE

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