Publié le 23 Nov 2020 - 20:29
JOURNEE MONDIALE DE LA PECHE L’ONG

Greenpeace exige la publication des licences

 

Au Sénégal, les autorités en charge de la pêche louvoient sur les chiffres concernant les licences. Devant cet état de fait, l’ONG Greenpeace s’insurge et demande à la tutelle de publier la liste des licences accordées. Une banalité dans les ‘’pays sérieux’’.

 

L’ONG Greenpeace a tenu à marquer la Journée mondiale de la pêche, célébrée avant-hier samedi, en demandant à l’État de faire preuve de transparence, en publiant la liste des licences de pêche accordées. L’ONG sent une nébuleuse dans cette affaire.

En effet, cette année, les communautés de pêcheurs artisanaux commémorent la Journée mondiale de la pêche au Sénégal, dans un contexte marqué par plusieurs crises qui affectent leurs moyens de subsistance. Depuis avril 2020, selon l’ONG, le secteur de la pêche fait face à une mauvaise gestion des ressources sans précédent, allant des licences de pêche octroyées dans des circonstances douteuses à l'émigration irrégulière avec des pertes en vies humaines. A cela s’ajoutent, dit-on, les effets de la Covid-19 et la question des accords de pêche signés entre l’Union européenne et le Sénégal. Greenpeace/Afrique a encore une fois saisi cette journée pour exiger la transparence dans la gestion du secteur de la pêche et a attiré l'attention des autorités et de l'opinion publique pour une meilleure protection des ressources et des professions de la pêche.

Selon le conseiller politique pour les questions océan de cette ONG, Dr Aliou Ba, cet appel s’explique par le fait qu’il y a un manque de transparence dans la gestion des pêches au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. Il avance qu’il a été identifié un certain nombre de sociétés mixes qui ont été créées pour pouvoir délivrer des licences de pêche.  

‘’C’est une combine qui a été effectuée pendant plusieurs années par des Européens. Mais actuellement c’est beaucoup plus avec des Chinois. On a vu qu’il y a un certain assaut d’industries chinoises. On a peur que ce qui s’est passé dans d’autres pays se passent ici, d’autant plus que nos ressources sont déjà surexploitées. Si on vient rajouter ces bateaux de pêche étrangers de très grandes puissances, nos pêcheurs locaux, qui subissent la rareté des produits halieutiques, vont encore souffrir’’, souligne le Dr Ba.

Ce dernier précise que cette problématique des licences de pêche doit être éclaircie.

C’est pourquoi, poursuit-il, ils ont invité le ministre de la Pêche à beaucoup plus de transparence, tout en impliquant davantage les acteurs du secteur dans le processus, en publiant la liste des navires de pêche qui ont des licences de pêche au Sénégal. ‘’On pense qu’il y a beaucoup de choses qui ne sont pas claires dans ce processus. Nous voulons la préservation des ressources, la priorisation des acteurs locaux dans l’exploitation des ressources halieutiques sénégalaises.

L’autre chose que nous voudrions est de rendre publique la liste de tous les navires qui ont des licences de pêche dans ce pays et qui sont en train de pêcher dans ce pays, et les types de licence qui ont été accordés. Actuellement, on ne peut pas avancer de chiffre, mais tout ce qu’on sait est que, même dans les échanges du ministre avec les médias, il n’y a pas une cohérence par rapport aux chiffres. Il parle entre 120, 130 et 150 licences’’, poursuit le Dr Ba.

Il reste convaincu que si les autorités de la pêche du pays n’ont pas un bon chiffre, c’est parce qu’il y a un problème.  Il pense que la publication de cette liste est une obligation que les pays ‘’sérieux’’ font. ‘’C’est bizarre qu’au Sénégal, personne ne sache jusqu’à présent le nombre de licences de pêche. Ce que chaque pays sérieux donne sans souci. Même la Mauritanie l’a fait’’, fulmine le conseiller politique pour les questions océan de Greenpeace.

CHEIKH THIAM

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