Publié le 12 Jun 2015 - 15:47
KARA MBODJ (DEFENSEUR CENTRAL DES LIONS)

‘’Nous n’avons aucun problème avec le coach’’ 

 

Conscient de la frustration des supporters après la déroute de Mongomo, Kara Mbodji a souligné que seule une victoire pourra être source de réconciliation entre l’équipe et le douzième Gaïndé. Le défenseur central des Lions sait qu’une sortie victorieuse contre le Burundi, samedi, sera un bon signe. Dans cet entretien, il revient aussi sur le climat au sein du groupe.

 

Vous êtes à quelques jours du match contre le Burundi. Comment appréhendez-vous cette rencontre ?

Nous avons des jours devant nous. Donc, nous allons continuer la préparation que nous avons commencée. Pour le moment, tout se passe bien. Nous sommes conscients que nous avons un match très important qui nous attend. Une rencontre que nous allons prendre au sérieux parce que le Burundi est une équipe que nous respectons. Le match ne va pas être facile et cela, nous (les joueurs) le savons déjà. Tout le monde sait que nous jouons chez nous donc il nous faut une victoire. Et pour l’obtenir, il faut être prêt à tout donner. Comme j’ai l’habitude de le dire, il faut prendre du plaisir, car l’objectif, c’est la gagne.

N’y a-t-il pas déjà alerte dans le navire du fait que vous avez perdu contre l’équipe locale par 2 buts à un ?

Vous savez, ce match était une opposition. Le coach voulait faire une observation sur un système qu’il veut appliquer. Maintenant, il l’a fait et en a fait le constat. C’était juste ça. C’est normal, nous n’avons pas voulu perdre, certes, mais l’équipe locale est une bonne équipe. Elle a fait un bon match et c’est un plaisir de jouer contre cette équipe. (Il insiste) Le coach voulait juste voir comment fonctionne ce système. C’est cela le football. Le résultat dans cette rencontre n’était pas important, ce que le coach voulait, il l’a.

Avez-vous une connaissance de votre adversaire ?

Non! Personnellement, je n’ai jamais rencontré cette équipe. Mais, même si je ne les connais pas, j’ai beaucoup de respect pour eux. Vous savez, en Afrique, il n’y a plus de petites équipes. Nous allons bien nous préparer.

Quel est le discours tenu par le coach pour attirer votre attention sur l’importance de la rencontre ?

Tout le monde connaît Aliou Cissé. Il est rigoureux et il y a de la concentration et du sérieux dans le groupe. Tout le monde se prépare comme il faut car le mot d’ordre, tout le monde le sait : c’est la gagne et pour y arriver, il faut tout donner.

On connaît Aliou Cissé qui est  réputé être un aboyeur. Comment ça se passe dans les vestiaires ?

Ça se passe très bien pour le moment, même s’il est exigeant. C’est  normal, il veut avoir des résultats et nous sommes des professionnels. Déjà, tout le monde reconnaît que l’équipe est à l’image d’Aliou Cissé. Il y a aussi des règles qu’il faut respecter. Maintenant, il y a des choses qui sont racontées dans la presse mais cela ne s’est pas passé comme ça.  

Qu’est-ce qui s'est donc exactement passé ?

La vérité est qu’il (Aliou Cissé) a ses règles comme les autres coachs qui sont passés. Et d’ailleurs, nous avons l’habitude de ces règles-là. Donc, nous n’avons aucun problème avec le coach. C’est juste que pour avoir des résultats, il faut de l’exigence et nous le comprenons bien. Il n’y a pas du tout de problème entre nous.

 Mais pourquoi donc vous désignez Aliou Cissé par le sobriquet de Yaya Jammeh ?

Non, non, non ! Tout le monde connaît le sérieux du coach. Ce ne sont pas les joueurs qui l’appellent Yaya Jammeh ou CREI. Il n’est pas comme ça. Il est ouvert, il nous écoute. Voilà ! Tout se passe bien et il n’y a aucun problème entre lui et les joueurs.

Puisque vous avez côtoyé l’ancien coach, pouvez-vous nous dire la différence entre Alain Giresse et Aliou Cissé ?

Alain Giresse a fait 2 ans et Aliou vient d’arriver. On sait que Cissé est ambitieux et exigeant. Peut-être que  c’est cela la différence.

Le constat est qu’il y a des séries d’échecs en phase finale des compétitions internationales. Cela s’explique-t-il par le manque de motivation ?

Vous savez, tout joueur qui vient en équipe nationale, c’est pour mouiller son maillot. Si on répond à une convocation, c’est pour mouiller notre maillot. Les supporteurs ont la liberté de juger comme ils veulent mais en ce qui nous concerne, nous mouillons bien notre maillot.

Quel appel lancez-vous au public sénégalais ?

Comme ils ont l’habitude de le faire. Ils ont toujours été derrière l’équipe. Nous leur demandons donc de venir massivement soutenir l’équipe le jour j pour que l’on gagne le match.

Vous faites partie des 5 meilleurs africains du championnat belge. Cela n’est-il pas une source de motivation supplémentaire pour partir, par exemple en Angleterre où vous  rêvez de jouer ?

En Belgique, il y a les Play-offs 1 et les Play-offs 2. Cette année-ci, on n’a pas réussi à jouer les Play-offs 1, donc, nous n’avons pas fait une bonne saison parce que l’objectif de l’équipe était de jouer au Play-off 1. En dépit de ces résultats, je suis satisfait de ma prestation parce que je fais partie des 5 meilleurs du championnat et j’ai une très belle saison.’’

ANDRE BAKHOUM (MBOUR)

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