Publié le 10 Dec 2014 - 16:37
LA CHAMBRE D’ACCUSATION SE PRONONCE SUR LA LP DE BARA SADY

Le parquet général a encore dit niet 

 

Jour de vérité aujourd’hui pour Bara Sady, dans sa quête d’une liberté provisoire. La Chambre d’accusation de la Cour d’appel se prononce sur la requête introduite par les conseils de l’ancien directeur général du Port. Celui-ci doit prier pour que les juges ne suivent pas le parquet général, tout comme l’agent judiciaire de l’Etat, qui ont opposé leur véto. A en croire nos interlocuteurs, ils ont demandé aux juges de ne pas accorder de liberté provisoire.

Avec des arguments à l’appui, la défense a demandé aux juges de ne pas suivre l’AJE et le parquet général. Elle dénonce la « légèreté » de l’accusation et demande tout simplement que son client soit remis en liberté. Toujours selon nos sources, les conseils de Bara Sady se sont appuyés sur le rapport de la Cour des comptes qui, ont-ils fait savoir aux juges, démonte l’existence d’un détournement de 28 milliards. Les conseils ont aussi expliqué à la Chambre d’accusation que les travaux du Terminal Container évalués à 20 milliards de francs CFA ont été bel et bien réalisés.

Bara Sady a été placé sous mandat de dépôt, depuis le 28 novembre dernier, suite à son inculpation pour escroquerie portant sur des deniers publics estimés à 48 milliards de francs CFA et corruption active. Il a été écroué en même temps que certains de ses collaborateurs Mouhamed Soumaré et Daouda Ndiaye, respectivement directeur administratif et financier et chef des marchés du Port au moment des faits. Ainsi que les entrepreneurs Alioune Mboup, Abdoulaye Gningue, Oumar Diagne Thiam et Alioune Bâ, qui ont tous recouvré la liberté à l’exception de ce dernier et de Bara Sady.

Toutefois, l’ex-DG avait finalement bénéficié d’une liberté provisoire de la part de la Chambre d’accusation. Mais le parquet général avait brisé son espoir par un pourvoi en cassation. Et dans son arrêt rendu en septembre dernier, la Cour suprême avait cassé l’arrêt de la Chambre d’accusation et renvoyé le dossier au juge d’instruction pour la poursuite de l’information.

FATOU SY

 

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