Publié le 25 Apr 2012 - 13:00
LA PARITE AUX LEGISLATIVES

Le Conseil constitutionnel rassure les femmes

 

Après la CENA, c'est le Conseil constitutionnel qui s'est engagé auprès de l’Observatoire national de la parité pour l'application effective du principe «1 homme 1 femme» sur toutes les listes devant prendre part aux législatives du 1er juillet.

 

Les femmes de l’Observatoire national de la parité sont ressorties du Conseil constitutionnel, mardi, le sourire aux lèvres. En effet, le juge des élections leur a donné l’assurance que la loi sur la parité sera appliquée aux législatives du 1er juillet dans toute sa «rigueur» et dans toute sa ‘’vigueur’’. De quoi réconforter une délégation composée notamment de la présidente Fatou Kiné Diop et de Odile Ndoumbé Faye de l’AFARD. Elles se sont dites rassurées par l'engagement et les garanties des 5 juges. ‘’Nous allons vers les législatives qui constituent la première phase de l’application de la parité au Sénégal. Il est normal pour nous de rencontrer tous les acteurs. Nous l’avions déjà fait avec la Cena», a déclaré Fatou Kiné Diop. En cas de litige sur la question, le Conseil constitutionnel qui intervient en dernier recours leur a promis de peser de tout son poids pour que force reste à la loi.

 

Le processus devant mener à l'application effective de cette disposition votée sous l'ancien régime est déjà connu. Lorsque les partis politiques auront fini de confectionner leurs listes, celles-ci sont déposées au ministère de l’Intérieur. Après examen, le ministère pourrait être amené à prendre un décret pour annuler celles jugées non conformes aux dispositions du code électoral relatives à la parité. Cela pourrait impliquer un recours de la part des mandataires des partis politiques devant le Conseil constitutionnel.

 

Il y a quelques jours, l'Observatoire national de la parité avait rendu visite à la Commission électorale nationale autonome (CENA). A cette occasion, le président Doudou Ndir avait rappelé aux autorités et acteurs politiques que la non application du principe de parité serait «un recul pour la démocratie sénégalaise».

 

AMADOU NDIAYE

 

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