Publié le 8 Apr 2015 - 23:41
LAMINE DIACK SUR LE DEVELOPPEMENT DU SPORT

‘’Au Sénégal on touche le fond’’

 

Le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Lamine Diack, a déclaré hier que le sport sénégalais ne marche pas. C’était à l’occasion  de la cérémonie de lancement du programme d’introduction de l’athlétisme à l’école, Kid athlétics.

 

Le président de l’Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack, a déploré le marasme du sport sénégalais. Hier, à l’occasion de la cérémonie de lancement du Kid athlétics à l’école, M. Diack a reconnu n’avoir pas développé l’athlétisme au Sénégal. Il a également affirmé la pauvreté du sport national. ‘’Au Sénégal, a-t-il déclaré, on touche le fond. Il n’y a rien. Dès qu’il y a un match de football, on demande de l’argent. Et la fédération n’est pas capable d’avoir 10 ou 15 millions pour fonctionner. Ce n’est pas comme ça qu’on fait. C’est des histoires. Ça ne marche pas. Il faut qu’on s’y mette tous ensemble.’’

Par ailleurs, l’ancien président du Comité national olympique sportif du Sénégal (CNOSS) a milité pour le retour du sport à l’école. C’est dans ce sens qu’une session de formation d’instructeurs sera animée par deux experts de l’IAAF, Amadou Diouf et Amadou Diao, pendant trente jours. Cette formation sera relayée dans les établissements par les récipiendaires. La cérémonie de lancement de ce programme, initié par l’IAAF, la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie (CONFEJES) et la Conférence des ministres de l'Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN),  a été présidée hier par le directeur de Cabinet du ministère des Sports, Ibrahima Ndoye, représentant le ministre des Sports.

Pour le succès du Kid Athlétics, Lamine Diack a recommandé son application ‘’dans les collectivités de base’’. ‘’Je suis convaincu, a-t-il insisté, que l’avenir de notre sport est dans le monde rural. C’est là-bas qu’on trouve les meilleurs parce qu’ils ont encore de l’espace. A Dakar, il n’y a plus rien. Il y avait un terrain à De Lafosse mais c’est devenu un champ de patate. C’est la même chose à Blaise Diagne et Lamine Guèye.’’

Revenant sur sa retraite prochaine et son retrait de la tête de la fédération internationale d’athlétisme, M. Diack a annoncé sa disposition à se consacrer pour son pays. Face à l’énormité du chantier, il a déclaré que ‘’la mission n’est pas terminée’’.  

Institution d’une médaille Lamine Diack

Un hommage a été rendu au président de l’IAAF pour son engament et son combat pour le développement du sport en général, et de l’athlétisme en particulier. Pour ‘’l’exemplarité de son parcours’’, l’idée de création d’une médaille ‘’Lamine Diack, humanisme, vision, action’’ a été soulevée par le secrétaire général de la CONFEJES, Ali Bourama Harouna. Cette distinction, explique-t-il, ‘’permettra de récompenser les réalisations de grandes envergures portant sur la jeunesse et les sports dans l’espace francophone’’.

LOUIS GEORGES DIATTA

 

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