Publié le 7 May 2014 - 22:35
LIGUE 1 - 6 MATCHS SANS VICTOIRE

Duc et Suneor en perte de repère

 

Le Dakar université club (Duc) et la Suneor n’ont pas enregistré la moindre victoire depuis le début de la phase retour de la Ligue 1 (6 matchs). Ces deux clubs étouffent sous la menace d’une relégation, à 7 journées de la fin du championnat. 
 
 
L’avenir du Dakar université club (Duc) dans l’élite du football sénégalais est menacé. À 7 journées de la fin du championnat, les Étudiants sont dans la zone rouge (13e, 19 pts) en compagnie de Yeggo (14e, 14 pts). Le dernier succès du Duc date du 15 mars dernier, (4-2) contre le Port.
 
Depuis lors, l’équipe managée par Abdou Karim Mané n’a pu enregistrer la moindre victoire. En 6 matchs, le Duc a enregistré 4 défaites et deux nuls. Ils n’ont pris que 2 points sur 18 possibles. Cette situation est si compliquée que le technicien ne voulait pas s’adresser à la presse après la défaite (2-0) contre Niary Tally, dimanche dernier .
 
Une défense poreuse
 
''Nous avons des difficultés en défense.'' Cet aveu du milieu de terrain offensif du Duc, Famara Mané, montre bien le mal. L’avant dernière place du Duc au classement de Ligue 1 est due en partie à une arrière-garde très perméable. Surtout lors de ces 6 dernières journées où les Étudiants ont pris 13 buts. Ajoutés au 15 de la phase aller, la défense aura concédé en tout 28 buts en 19 journées.
 
Ce qui fait de cette équipe la pire défense depuis la phase retour, soit 2,1 buts par match. ''À chaque match, nous prenons au moins deux buts. Ce qui est loin  d’arranger les choses'', poursuit Famara Mané. Mais pour lui, l'autre mal se situe à l'infirmerie estudiantine. ''Nous avons également pas moins de 6 joueurs blessés. Moi-même, je suis blessé actuellement mais je me remets petit à petit. Il y a aussi Fadel Fall (milieu de terrain)'', affirme-t-il. 
 
Mais la faute n’est pas seulement imputable à la défense. L’attaque a également sa part de responsabilité. Car, pour gagner, il faut marquer des buts. Or les coéquipiers de Mané n’ont trouvé que 5 fois le chemin des filets en 6 sorties, soit 0,8 but par match. 
 
Par ailleurs, le Duc a connu en début du mois d’avril le départ de Johnson Nwachuku. Le solide milieu de terrain nigérian a quitté le championnat sénégalais pour le FC Sapin (D1 gabonaise). ''Le départ de Johnson nous a handicapés aussi’’, a déclaré Famara. Selon ce dernier, le staff technique et les joueurs feront tout ''pour redresser la situation’’. ‘’C’est à nous joueurs, surtout, de régler cette situation en persévérant lors des séances d’entraînement. Car le coach est en dehors de la pelouse’’, estime-t-il
 
La Suneor, championne des nuls
 
À l'image du Duc, la machine de la Suneor commence à grincer, peut-être qu'elle manque d'huile. L'équipe de Diourbel (12e, 20 pts) est au bord du gouffre car elle est, à l'issue de la 19e journée, à une longueur du premier relégable, le Duc. Le promu est l’équipe qui compte le plus de matchs nuls (11 nuls). En 6 journées, les Diourbellois ont cumulé 5 matchs nuls et une défaite (2-0), contre Stade de Mbour (18e j). Leur dernière victoire remonte au 15 mars contre l’As Pikine (1-0). 
 
Mauvaise gestion des résultats
 
Contrairement au Duc, la Suneor n’a encaissé que 5 buts lors de ses 6 dernières rencontres et en a marqué 3. Son gardien est allé chercher le cuir dans ses filets à 14 reprises en 19 matches. Toutefois, l'équipe ne sait pas gérer ses avantages. Lors des 14e et 17e journées, elle s'est fait rejoindre, respectivement par Casa Sport et Niary Tally sur le même score (1-1).
 
Le même scénario s’est répété dimanche dernier : l’équipe coachée par Adama Diouf avait marqué en premier avant que la Linguère n’égalise en seconde période (1-1). De l’avis du technicien, ''les attaquants manquent d’efficacité et d’expérience’’. ''Nous dominons les matches. Parfois nous marquons les premiers mais nous manquons de caractère pour conserver notre avance’’, a regretté le remplaçant d’Al Ousseynou Sène sur le banc de la Suneor. Mais le gardien de l’équipe de Diourbel, Pape Diatta Ndiaye, parle de ''malchance’’. 
 
La pression à Diourbel
 
La situation est encore plus alarmante à domicile. Selon M. Diouf, ''l’équipe subit une pression énorme à Diourbel’’. ''Les joueurs sont même convaincus qu’ils ne peuvent pas gagner à Diourbel'', a-t-il fait savoir. Afin de renverser la tendance, le technicien espère voir ses attaquants plus efficaces.
 
''Nous allons insister sur le travail devant les buts et inculquer aux joueurs un mental fort. Si nous nous appliquons et prenons nos adversaires à leur juste valeur, nous pourrons bel et bien gagner à Diourbel’’, a martelé Adama Diouf. ''À ce niveau du championnat, toute victoire vaut de l’or’’, a-t-il conclu. Il le faut vraiment, sinon l'équipe va retourner en L2.
LOUIS GEORGES DIATTA
 
 

 

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