Publié le 24 Aug 2020 - 15:17
LIGUE DES CHAMPIONS

Le Bayern éteint le PSG et gagne son 6e titre

 

À Lisbonne, le Paris Saint-Germain a vu son rêve de remporter la Ligue des champions lui échapper en s'inclinant contre le Bayern Munich (0-1). La faute à Kingsley Coman, buteur à l'heure de jeu, qui aura donc crucifié son club formateur et offert un sixième trophée à l'ogre bavarois. Le PSG devra encore attendre, pour monter sur le toit de l'Europe.

 

Il aura fallu que ce soit un gamin de Paris qui éteigne la lumière. Kingsley Coman est né un 13 juin, quelque part dans la capitale française, et a sans doute passé sa jeunesse à rêver d’une carrière professionnelle sous le maillot parisien. En revanche, l'international français ne s'imaginait probablement devenir le bourreau de son club formateur. Sous les yeux de Presnel Kimpembe, son ancien colocataire, l'attaquant de 24 ans a fait plier Navas à l'heure de jeu en inscrivant l'unique but de cette finale pas comme les autres (0-1) et offrant sur un plateau une sixième Ligues des champions au Bayern Munich. Pour rêver plus grand, le PSG devra encore patienter.

Sur le ring

Une chose était sûre, avant le coup d’envoi de la rencontre : cette finale de Ligue des champions allait rester, quoi qu’il arrive, dans les mémoires. Au cœur du stade de la Luz, théâtre des deux derniers succès du PSG, il était question d’écrire la fin d’une drôle d’histoire. Celle d’un « Final 8 » inédit, en plein mois d’août. Face au silence, huis clos oblige, deux colosses : le Paris Saint-Germain, le petit nouveau, et le Bayern Munich, le vieux briscard. Deux équipes avec des certitudes, des dynamiques et cette ambition commune de monter sur le toit de l’Europe. La soirée débute avec le pressing intense des Bavarois, qui prennent à la gorge les Parisiens dans le premier quart d’heure et allument la première mèche par Thiago (6e). Puis, les hommes de Tuchel - portés par un grand Herrera dans l’entrejeu - se mettent dans le bain.

Les premières tentatives de Mbappé échouent sur la muraille rouge (14e, 15e), Neuer est impérial devant Neymar (18e) et les premiers frissons hérissent les poils des supporters parisiens réunis un peu partout dans la capitale. Les deux formations ne sont pas sur un ring, mais elles décident de se rendre coup pour coup. Le PSG prend une nouvelle droite dans la tronche en voyant la frappe en pivot de Lewandowski trouver le poteau (22e) puis réplique avec une percée de Neymar, débouchant sur une praline hors cadre de Di María (24e). Pas encore de KO, si ce n’est celui de Boateng, obligé de céder sa place à la marmule Süle (25e). Au milieu des imprécisions techniques (moins de 80% de passes réussies côté PSG, en première période), Herrera déclenche un missile (29e) et Lewandowski fait briller Navas (31e). Paris s’éteint, le Bayern tente de faire des différences sur des longs ballons. Et le temps additionnel pointe le bout de son nez : Mbappé croque en visant la niche de Neuer (45e), Kehrer retient Coman dans la surface sans être sanctionné (45e+2) et le PSG peut souffler. Pour l’instant.

Coman, dans la peau du bourreau

Les plus gourmands s’attendaient à voir le duo Neymar-Mbappé régaler, ils ont finalement le droit aux bonbons de Di María et au règne de Thiago dans l’entrejeu bavarois. Les stars parisiennes sont trop discrètes, et les approches dans les trente derniers mètres trop brouillonnes. Résultat : le PSG est sanctionné à l’heure de jeu par Kingsley Coman, l’ancien titi de la maison, qui transforme une offrande de Kimmich d’une tête piquée au deuxième poteau (0-1, 59e). Le 500e pion du Bayern en Ligue des champions et un vent de panique sur la défense parisienne, pas loin de concéder un deuxième but de Coman dans la foulée. Paris tente, difficilement, d’inverser le cours de l’histoire : Mbappé gâche un caviar de Di María (67e), Marquinhos échoue sur l’immense Neuer (70e) et Neymar envoie un cachou au-dessus de la barre (74e). Il faut se rendre à l'évidence : la bande à Tuchel passe à côté de son sujet, manque les opportunités et Choupo-Moting est trop court pour reprendre un ballon échouant dans la surface (90e+2). Le Bayern Munich termine sa saison européenne avec une onzième victoire (en onze matchs) et remonte sur le toit de l'Europe sept ans après son dernier sacre. Le PSG écrira son histoire plus tard... avec ou sans Neymar.

LE PALMARES COMPLET DE LA C1 :

Real Madrid : 13 (1956, 1957, 1958, 1959, 1960, 1966,                                 1998, 2000, 2002, 2014, 2016, 2017, 2018)

Milan AC : 7 (1963, 1969, 1989, 1990, 1994, 2003, 2007)

Liverpool : 6 (1977, 1978, 1981, 1984, 2005, 2019)

Bayern Munich : 6 (1974, 1975, 1976, 2001, 2013, 2020)

FC Barcelone : 5 (1992, 2006, 2009, 2011, 2015)

Ajax Amsterdam : 4 (1971, 1972, 1973, 1995)

Manchester United : 3 (1968, 1999, 2008)

Inter Milan : 3 (1964, 1965, 2010)

Juventus : 2 (1985, 1996)

Benfica : 2 (1961, 1962)

Nottingham Forest : 2 (1979, 1980)

Porto : 2 (1987, 2004)

Celtic Glasgow : 1 (1967)

Hambourg SV : 1 (1983)

Steaua Bucarest : 1 (1986)

Olympique de Marseille : 1 (1993)

Borussia Dortmund : 1 (1997)

Chelsea : 1 (2012)

Feyenoord Rotterdam : 1 (1970)

Aston Villa : 1 (1982)

PSV Eindhoven : 1 (1988)

Étoile rouge de Belgrade : 1 (1991)

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