Publié le 9 Sep 2020 - 14:34
LIGUE DES NATIONS - FRANCE-CROATIE (4-2)

Les bleus offrent un copier-coller à la Croatie

 

À la rue en première période, pas beaucoup plus convaincante en seconde, l'équipe de France a malgré tout réussi à dominer la Croatie (4-2) mardi soir, au stade de France. Le score, le contenu, le scénario : cette histoire avait un air de Moscou 2018.

 

C’était la revanche de la dernière finale de Coupe du monde, et un peu plus encore : mardi soir, au Stade de France, l’équipe de France et la Croatie se sont offert une mise à nu dans une coquille vide, mais aussi un copier-coller de la nuit de Moscou. Au score (4-2), et dans les faits. Durant quarante-trois minutes, les Bleus ont en effet été secoués dans tous les sens, ont pris l’eau défensivement, et c’était alors panique à bord. Pire : sur un corner drôlement concédé par Hugo Lloris au quart d’heure de jeu, Dejan Lovren est venu ouvrir le score et a ainsi envoyé des petits démons danser dans la tête d’un Didier Deschamps qui avait décidé de relancer son 5-3-2 relativement inefficace, bien que gagnant, vu en Suède.

Puis, l’équipe de France n’a d’abord pas réagi et a laissé la Croatie se balader entre les lignes, mais surtout face à un pressing mal coordonné. On a alors attendu l’orgueil, qui ne s'est pointé qu’à la demi-heure, après une bonne interception de Nzonzi plein axe et un lancement en profondeur de Griezmann par Anthony Martial, sur lequel Livaković est parfaitement intervenu. Un petit déclic qui a changé pas mal de choses, puisque douze minutes plus tard, Martial et Griezmann avaient renversé la table, d’abord au bout d’une superbe combinaison côté gauche conclue par le joueur du Barça, ensuite sur une reprise de l’attaquant mancunien sur un centre de Wissam Ben Yedder déviée dans son but par le portier croate. Le foot est parfois un miracle, et rien d’autre.

Upamecano, un but pour nettoyer les taches

Mais après la prise de contrôle du scénario, qu'ont fait les Bleus ? Ils sont un peu plus rentrés dans le lard de leurs invités, avant de rebasculer un temps dans le film d'horreur défensif. Dix minutes après la pause, la Croatie a de nouveau plongé dans les crevasses françaises, et sur une merveille d'ouverture de Kovačić, Brekalo, entré à la mi-temps, s'est goinfré entre trois défenseurs (Lenglet, Mendy, Upamecano) avant de tromper Lloris. Dans la foulée, Perišić a fait passer un nouveau frisson le long du cou du capitaine tricolore.

Envoyé dans les cordes, Didier Deschamps a alors sauté de son banc et a demandé à deux soldats - Giroud et Camavinga - d'enfiler le treillis pour sortir la troupe des ennuis. Action, réaction : soixante secondes plus tard, Upamecano a décollé sur un corner de Griezmann, a redonné l'avantage à l'équipe de France et a sauvé la tronche d'une soirée assez compliquée. Sans complexe, Eduardo Camavinga, lui, a débarqué sur la piste avec sa cheville souple et son insouciance, et a donné ce que l'on n'avait vu que partiellement chez les autres jusqu'alors : de la vie. Autour de lui, les Bleus se sont aussi animés, et Giroud est alors venu inscrire un quatrième but sur penalty après une main de Brozović et se rapprocher à une longueur du nombre de buts internationaux de Michel Platini. 4-2, un penalty, un match gagné, mais mal maîtrisé : un copier-coller, on disait.

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