Publié le 17 Feb 2017 - 09:50
LIGUE EUROPA 16E DE FINALE ALLER

Ibrahimović démonte les rêves des Verts

 

Porté par un triplé de Zlatan Ibrahimović, Manchester United a balayé les Verts jeudi soir (3-0) sur une leçon de réalisme qui laissera certainement des regrets à des Stéphanois joueurs mais maladroits. Cette fois encore, il y avait la place d'espérer.

 

Il ne fallait pas avoir de regrets. Il fallait jouer, tout donner et voir si il y aurait la place d'espérer dans une semaine à Geoffroy-Guichard. Mais le haut niveau ne pardonne pas : une balle, aussi rare soit-elle, doit faire des dégâts et Christophe Galtier, salué avec respect par José Mourinho dans les dernières minutes, se repassera sûrement longtemps celles manquées par ses hommes jeudi soir à Old Trafford dans un match aller qui aura finalement tourné en une démonstration de réalisme d'un Manchester United bousculé en première période mais autoritaire en seconde. Difficile à avaler mais la tête haute.

Les balles vertes

Un soir pour l'histoire, une nuit où il n'y avait rien à perdre. Christophe Galtier aurait-il imaginé se retrouver un jour dans une zone technique à Old Trafford, là, en bas de la tribune Sir Bobby Charlton, à discuter tranquillement avec José Mourinho ? Certainement, dans un rêve. Un rêve partagé le temps d'une soirée avec plus de 3 000 supporters stéphanois qui avaient fait le déplacement à Manchester et qui ont régné pendant quatre-vingt-dix minutes sur le Théâtre de leurs rêves. La consigne de ce match aller était simple : jouer pour ne pas regretter, jouer pour espérer aussi, un peu, un suspens tenu pour le retour à Geoffroy-Guichard. Alors Galtier avait installé son équipe du moment, celle qui restait sur une exécution autoritaire de Lorient à domicile avec un Hamouma en pointe, un milieu Veretout-Pajot et, bien sûr, un Florentin Pogba titulaire en latéral gauche pour retrouver le Manchester United du frangin.

Oui, Paul était aussi là. Tout simplement car Mourinho ne veut rien négliger et qu'une victoire finale en Ligue Europa pourrait bien être le moyen le plus simple de voir la Ligue des Champions la saison prochaine. Résultat, United avait également sorti son onze de gala à l'exception de Romero, titulaire à la place de De Gea, et de Mkhitaryan finalement malade. Mais quelle image retiendra-t-on de la soirée de l'entraîneur portugais ? Probablement son retour aux vestiaires prématuré avant l'entracte. Alors oui, Manchester United menait déjà 1-0 après une ouverture du score sans phare de Zlatan Ibrahimović sur un coup franc gentiment donné et dévié par Pajot (1-0, 15e) mais les joueurs de Mourinho n'ont jamais semblé tenir complètement la barre d'une rencontre où Saint-Étienne a eu de nombreuses cartouches. Par Hamouma, par Veretout, par Florentin Pogba de loin et surtout par Saivet, le tout face à une défense mancunienne incertaine et facilement prise de vitesse. Il y avait la place, comme souvent avec les clubs français sur la scène européenne, d'espérer mieux. Et ce malgré les bons réflexes de Ruffier face à Anthony Martial et Juan Mata.

Triple Z

Mais ce que l'on retiendra, surtout, c'est que les Verts ont été au rendez-vous. Dans l'impact, dans le pressing, dans les intentions et la sortie à la pause de Marouane Fellaini pour faire entrer Lingard a été la preuve que les hommes de Galtier ont gêné Manchester United, notamment grâce à la solide paire Pajot-Veretout. Mais le haut niveau, c'est aussi ça. Car un grand club peut parfois se contenter de deux-trois balles pour abattre sa victime. Saint-Étienne a laissé filer une chance énorme en première période et Manchester United s'est ensuite allumé. Zlatan Ibrahimović s'est vu refuser un but de la tête pour un hors-jeu logique, Pogba a flingué de loin à plusieurs reprises puis a touché la barre de la tête et Martial, excellent jeudi soir, a de nouveau poussé Ruffier au sauvetage.

Et Zlatan s'est une nouvelle fois déployé, au bout d'une accélération dévastatrice de Rashford laissant l'attaquant suédois conclure facilement face à la dépouille de Ruffier (2-0, 75e). Quelques minutes plus tôt, Nolan Roux a eu la main sur le calibre pour faire sauter le scénario mais il y a des soirs comme ça où il faut un peu plus que de la chance. Galtier aura tenté, en faisant notamment entrer Berić dans le dernier quart d'heure, mais on conservera surtout les regrets. Surtout en voyant Ibrahimović s'offrir un triplé sur un penalty généreux (3-0, 87e). Sévère. Zlatan n'avait pas manqué aux Verts.

SOFOOT

 

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