Publié le 11 Jul 2020 - 20:46
LUTTE CONTRE LA FISTULE ET LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE

L’UNFPA octroie 170 000 000 F CFA au Sénégal

 

La prise en charge des femmes victimes de violences basées sur le genre et de fistule devient de plus en plus difficile. Pour atténuer les dommages, le Fonds des Nations Unies pour la population vient en appui au Sénégal.

 

Les femmes victimes de fistule et de violences basées sur le genre (VBG) sont laissées à elles-mêmes, en cette période de Covid-19. Beaucoup d’entre elles n’ont pas accès aux services de soins. D’autres n’ont pas assez de moyens pour se prendre en charge. A l’occasion de la Journée mondiale de la population, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), sur financement du Canada, octroie 170 000 000 F CFA à l’Etat du Sénégal. Ce financement entre dans le programme de ‘’Renforcement de la résilience des familles vulnérables : les femmes font partie de la solution’’.

Cette contribution s’inscrit dans le cadre global de l’appui du Système des Nations Unies au plan national de riposte à la Covid-19, à travers l’initiative conjointe ‘’Panier de la ménagère’’.

L’appui de l’UNFPA est réparti comme suit : 102 0000 000 F CFA pour l’initiative ‘’Panier de la ménagère’’ (riz, céréales, huile, sucre, savon) et 68 000 000 F CFA pour la fourniture de kits de protection individuelle et de lavage des mains, de kits d’hygiène menstruelle réutilisables, la mise en œuvre d’activités de prévention et de prise en charge des violences basées sur le genre (VBG). Ce soutien, souligne la représentante résidente de l’UNFPA, Cécile Compaoré Zoungrana, vise à lutter contre les violences basées sur le genre et à renforcer la résilience des familles vulnérables, en particulier les femmes victimes de VBG et de la fistule, dans le contexte de la Covid-19.

Selon elle, les crises accentuent les inégalités et exposent davantage les femmes, les filles à la violence basée sur le genre. ‘’Il est essentiel de continuer à offrir des services intégrés de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, de l’adolescent et de prise en charge des VBG. Du fait de la forte priorité accordée à la prise en charge des cas de la Covid-19 et la peur d’être contaminé en fréquentant les structures de santé, il y a eu une interruption dans la continuité des services de santé de la reproduction, de prise en charge et de soutien des victimes des VBG et de fistule’’.

Remettant les bons d’appui en denrées alimentaires et de produits de protection et d’hygiène aux bénéficiaires, la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng, a salué la contribution de l’UNFPA et du Canada qui vient renforcer les efforts de son département dans la lutte contre la Covid-19.

Selon elle, les femmes ont un rôle majeur à jouer dans la riposte nationale. C’est pourquoi, souligne-t-elle, son département a élaboré le Plan sectoriel de renforcement de la résilience des femmes et des groupes très vulnérables à la Covid-19. Ce plan, dit-elle, est axé sur l’appui complémentaire aux ménages et groupes très vulnérables.

Il est aussi accès sur le soutien aux femmes impactées par la précarité économique liée à la Covid19 ; le renforcement de la protection des enfants en situation de rue ; le plaidoyer et l’appui à la sensibilisation communautaire. A son avis, grâce à ce soutien, 3 155 ménages dans les régions de Dakar, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Kédougou et Tambacounda vont bénéficier de l’initiative. Mais particulièrement les femmes, les filles victimes de VBG et de fistule, celles en milieu carcéral, les membres des clubs de jeunes filles et aussi les centres d’accueil et de prise en charge des VBG. 

VIVIANE DIATTA

Section: