Publié le 11 Sep 2020 - 15:31
LUTTE CONTRE LE CHOMAGE

Un consortium de chambres de commerce lance le projet Defi-archipelago

 

Le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans ou plus est estimé à 15,7 %, d’après une étude faite par l’ANDS en 2018. Il est légèrement plus élevé en milieu urbain, où 18,6 % de la population active sont au chômage, contre 13,1 % en zone rurale. Afin de trouver une réponse à l’insertion professionnelle, sociale et économique des jeunes, qui est une véritable problématique, le projet Defi-archipelago a été lancé hier à Diourbel.

 

Pour lutter contre le chômage, le projet Defi-archipelago est lancé. A terme, il devrait permettre d’initier 100 jeunes, femmes et migrants de retour, à la transformation de produits agro-alimentaires. L’accès à un emploi est un véritable casse-tête pour ces couches de la société. Conscientes de ces difficultés, les chambres de commerce des régions de Diourbel, Dakar, Kolda et Louga, réunies en consortium, ont pu obtenir de l’Union européenne un financement de 600 mille euros, soit 390 millions de francs CFA. Cet argent va permettre de financer des formations en transformation de produits agroalimentaires, dans le cadre du projet Defi-archipelago.

Le président du Comité de pilotage de Defi-archipelago, Mbaye Chimère Ndiaye, à l’issue du comité régional de développement consacré à la validation dudit projet, a confié qu’il a été initié en collaboration avec la Conférence permanente des chambres de commerce africaine et francophone, avec l’appui de l’Union européenne. Le projet va durer 28 mois. 

De plus, il devrait permettre de former un personnel de qualité pour les chambres de commerce ainsi que les entreprises. L’autre objectif spécifique est de faciliter aux migrants le retour et également aux aspirants de disposer d’une formation de qualité. Diourbel, comme les autres régions, a été choisie sur la base d’études de l’Organisation internationale de la migration (OIM). Il est prévu d’organiser des séances duales, c’est-à-dire une formation théorique couplée à une formation en entreprise. Une fois les séances bouclées, le jeune pourra intégrer une entreprise ou alors créer sa propre boite. ‘’Ce seront des formations certifiantes qui vont se dérouler entre 3 et 6 mois. Cela dépendra de la cible que nous aurons. Si la cible a un niveau d’études assez élevé, on pourra réaliser très certainement des formations d’assez courtes durées. S’il faudrait d’autres renforcements, il faudra que cela atteigne les 6 mois’’, a expliqué Abdoul Aziz Sabaly.

Ce projet, de l’avis du gouverneur, est venu à son heure. ‘’C’est parce que la région de Diourbel est une terre de migrants, confie Gorgui Mbaye, et que les pays qui reçoivent des migrants ont des difficultés. Ne serait-ce qu’à cause de la Covid-19, parce qu’il y a une récession économique mondiale. Donc, il faut se préparer et former les migrants de retour, mais aussi former les jeunes, parce que nous avons une capacité de résilience qu’il faudra démontrer dans ce contexte par la formation et l’insertion des jeunes. Il faut relever le défi de l’employabilité des jeunes. Donc, ça vient à point nommé. Il faut que la Chambre de commerce de Dakar nous aide, parce que les jeunes qui sont à Dakar du fait de l’exode rurale, viennent des régions, surtout de Diourbel’’.

Boucar Aliou Diallo

Section: