Publié le 15 Feb 2021 - 19:54
LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE - ACCES FINANCEMENTS CLIMAT

Les acteurs non-étatiques africains s’organisent

 

Dans le but de faciliter l’accès aux financements climat des acteurs non-étatiques, la coalition Accès aux financements a lancé, ce weekend, une feuille de route. Elle devrait permettre aux ONG africaines de réaliser leurs contributions déterminées au niveau national, en prélude de la Cop 26 prévue en novembre prochain.

 

Si les États africains ont des difficultés à accéder à la finance climat internationale, la situation est encore plus complexe pour les acteurs non-étatiques. En 2016, seuls 3 % des financements multilatéraux d’adaptation (soit 197 millions de dollars USD sur 6,2 milliards USD à l’échelle mondiale) ont été attribués à des acteurs issus du secteur privé et moins de 10 % des financements climat internationaux sont dédiés à des investissements locaux.

Selon les membres de la coalition Accès aux financements des acteurs non-étatiques africains, cet état de fait est dû à des difficultés d’ordre politique qui peuvent surgir avec les collectivités territoriales, au manque de confiance envers les acteurs non-étatiques ainsi qu’au manque de reconnaissance des inégalités structurelles de genre.

 ‘’Sur le continent africain, il est essentiel d’obtenir des financements qui s’adaptent aux réalités locales. Il ne faut pas seulement attendre des financements extérieurs, mais trouver des solutions d’autofinancement et des moyens pour que les acteurs gèrent eux-mêmes leurs fonds’’, estime Meghan du Conseil international pour les initiatives écologiques locales (ICLEI Africa). ‘’Il faut aller au-delà des donneurs, ajoute-t-elle. En Afrique du Sud, par exemple, une ville a reçu un financement afin de mettre en place une formation de gestion de cultures d’arbres fruitiers, ce qui assurera aux populations des ressources financières’’.

Pour les acteurs non-étatiques, pour trouver des financements en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, il faut comprendre le contexte propre à chaque ville, d’où l’importance de l’implication des autorités locales. Ainsi, des mécanismes de financement à l’échelle locale s’imposent.

Par ailleurs, conscients que le changement climatique n’est pas compris par tous, ils insistent sur le fait qu’il faut l’expliquer aux niveaux locaux, régionaux et nationaux. En outre, l’investissement des banques privées n’est pas à portée de main. En effet, plusieurs entreprises et PME travaillant dans le secteur du développement durable ont des innovations qui n’ont pas encore fait leurs preuves. Or, les banques cherchent des solutions qui ont déjà fait leurs preuves et ne sont pas vraiment enclines à investir dans ce domaine, à cause du manque de rentabilité.

Les réseaux de la coalition travaillent avec les groupes locaux à l’accès des femmes aux financements des projets verts, notamment au travers du Fonds vert. L’objectif est de garantir la responsabilisation, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. D’une manière générale, les ONG et les collectivités territoriales sont invités à travailler ensemble afin que leurs projets coïncident. La coalition propose la finalisation de la cartographie des acteurs du financement, afin de savoir à qui s’adresser ainsi qu’un plus large partage d’informations. Une formation des collectivités territoriales en élaboration des projets et en maîtrise des outils de financement. Le manque de ressources financières pour la mise en œuvre des différentes contributions déterminées au niveau national est exprimé par tous les acteurs comme étant une barrière majeure. Cette feuille de route de la coalition Accès aux financements climat des acteurs non-étatiques vise à stimuler une dynamique en prélude du prochain sommet Climat chance.

EMMANUELLA MARAME FAYE

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