Publié le 6 May 2012 - 12:25
MALI

Les arrestations de hauts gradés de l'armée se poursuivent

 

Au Mali, la situation reste tendue dans la capitale Bamako depuis les affrontements du début de la semaine entre des forces fidèles au régime déchu et les ex-putschistes.

 

Des affrontements qui ont fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés. Les habitants sont confrontés à de nombreux barrages et points de contrôle, surtout à la tombée de la nuit. Les interpellations se poursuivent également, notamment parmi les hauts gradés de l'armée.

 

La situation demeure très tendue dans la capitale malienne. Les interpellations de hauts gradés de l'armée se poursuivent. Celle du commandant de zone de Sikasso, le colonel Abdulaye Cissé, est confirmée. Arrêté par ses hommes, il a été conduit à Bamako.

 

L'ancien directeur de la sécurité de l'Etat, le général Hamidou Sissoko, appelé également « Man » a, lui aussi, été arrêté. Il était le chef d'état-major particulier du président Amadou Toumani Touré avant son renversement.

 

Vendredi 4 mai 2012 au soir, c'est un des fils de l'ex-président malien Alpha Oumar Konaré qui a été mis aux arrêts. Il s'agit du commandant Malamine Konaré, pilote de l'armée de l'Air, affecté aux services anti-terroristes. Il avait été remercié il y a une semaine.

 

A l'heure qu'il est, l'Association malienne des droits de l'homme assure ne pas savoir où sont détenus ces hauts gradés. De source proche de la junte, d'autres arrestations sont à prévoir. La liste des personnes impliquées de près ou de loin dans l'offensive des bérets rouges de lundi 30 avril 2012 est longue, nous confie une source militaire.

 

La traque continue donc en ville, à la recherche des bérets rouges qui se cachent encore et de ceux qui les ont soutenus. Cette nuit, des tirs ont d'ailleurs été entendus dans le quartier du camp de Djicoroni.

 

En ville, les check points se sont multipliés la nuit. Les contrôles sont serrés, voire musclés. Les personnes qui n'ont pas de papiers sont automatiquement conduites au camp 2 de la gendarmerie de la capitale pour vérification. Plusieurs chancelleries étrangères ont conseillé hier, vendredi 4 mai, à leurs ressortissants de ne pas sortir après 21h00.

 

rfi

 

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