Publié le 21 Jul 2018 - 17:51
MALNUTRITION AU SENEGAL

Le défi de la sensibilisation

 

Une enquête sur la santé montre que Dakar a la plus faible prévalence de la malnutrition. Lors d’une journée de dépistage hier, les acteurs sont revenus sur la nécessité de sensibiliser les parents.

 

De toutes les régions du Sénégal, Dakar a le niveau de prévalence de la malnutrition le plus faible. La dernière enquête démographique de la santé (Eds) menée dans ce sens en 2017, a révélé que le taux de malnutrition globale est inférieur à 5 %. Cette information a été livrée hier par le Dr Néné Awa Sy, responsable du Bureau exécutif régional de la Cellule nationale de lutte contre la malnutrition (Cnlm). C’était à Hann, lors d’une journée de dépistage de la malnutrition des enfants de 6 à 59 mois, organisée par l’association Diam ak Kheweul. Selon Mme Sy, les régions du Nord, plus précisément Matam et Saint-Louis, le Sud-Est et le centre du pays sont les zones qui dépassent le seuil de prévalence jugé acceptable, selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui est de 5 %. A Matam, par exemple, enregistre plus de 10 %.

Pour régler cette question, Dr Sy a proposé une panoplie de solutions. Parmi elles, le renforcement de la communication à l’attention des femmes, gardiennes des enfants. L’autre remède consiste à inviter les collectivités territoriales à appuyer davantage les organismes de base pour qu’elles mènent des actions envers la malnutrition. ‘’Les parents doivent s’occuper plus de leurs enfants. Pas seulement leur donner à manger, mais mener des actions de prévention pour qu’ils puissent être vaccinés à temps, s’occuper de leur hygiène, veiller à un développement favorable à l’environnement des enfants. On parle aujourd’hui du développement holistique de l’enfant. C’est l’ensemble de la santé, de la nutrition, du développement global de la petite enfance à travers l’éveil et la stimulation’’, a laissé entendre le Dr Sy.

Dans la commune de Hann, un quartier populaire, sur les plus de 200 enfants dépistés, il y a une cinquantaine de malnutris aigus modérés. Globalement, souligne-t-elle, la malnutrition demeure toujours, malgré les efforts qui ont été menés. ‘’Il y a d’autres facteurs environnementaux, des problèmes de comportements des mamans qui en sont les causes. Tout ceci fait qu’on ne peut pas l’éradiquer facilement. Mais, globalement, on peut être satisfait qu’il n’y a pas de malnutrition aigüe-sévère. Ces genres de cas sont systématiquement référés dans les structures sanitaires pour une prise en charge’’, s’est-elle réjouie.

Marième Ndoye, Sg de l’association, a confié que leur structure va continuer à mener le combat jusqu’à bouter la malnutrition hors de la commune de Hann. Selon elle, dans la prise en charge, il suffit d’un stand-by pour que le fléau réapparaisse. D’où la nécessité de continuer la sensibilisation des mères, les parents de manière générale.

CHEIKH THIAM

 

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