Publié le 4 Mar 2021 - 19:54
MANIFESTATION DU 5 MARS

L’opposition lance les grandes manœuvres 

 

Hier, des Sénégalais, politiques et membres de la société civile ou de mouvements citoyens se sont spontanément retrouvés pour, disent-ils, lutter pour la préservation de la démocratie. Ils ont fait face à la presse au siège du Pastef/Les patriotes.

 

Ils s’appellent Thierno Bocoum du mouvement Agir, Aliou Sané du mouvement Y en a marre, Dr Babacar Diop des FDS/Les guelwaars, Aïda Mbodj députée, entre autres, qui ont décidé d’unir leurs forces pour la sauvegarde de la démocratie au Sénégal. ‘’Sunu démocratie, résister est un droit’’, est leur slogan. Ils ont fait face à la presse, hier à Dakar, après l’annonce de la garde à vue du leader du Pastef/Les patriotes Ousmane Sonko, pour trouble à l’ordre public. Ils dénoncent les restrictions notées dans la liberté d’expression. D’ailleurs, le coordonnateur du mouvement Y en a marre, Aliou Sané, parle de ‘’dictature rampante’’ du président Macky Sall qui ne souhaite pas entendre de voix discordantes. Il affirme que le président Sall a déçu ceux qui lui ont fait confiance. Aussi, considère-t-il, ‘’la démocratie est piétinée, l’Etat de droit est piétiné. On semble être dans un régime policier. Les opposants sont opprimés’’.

Ainsi, pour dénoncer les ‘’procédures inquisitoires’’ notées dernièrement, les ‘’arrestations préventives sans nom’’, la ‘’violence inouïe’’, une grande manifestation est prévue le 5 mars prochain. "Cette manifestation vise également à protester contre les injustices subies par le député Ousmane Sonko et certains activistes. Le monde entier a les yeux rivés sur le Sénégal. Nous avons honte’’.

"Nous appelons tous les Sénégalais et Sénégalaises à se joindre aux différentes initiatives et activités de lutte qui sont déjà lancées dont les marches de contestation. Ces marches se tiendront partout au Sénégal et dans la diaspora", déclare Dr Cheikh Tidiane Dièye de la plateforme Avenir Sénégal Bi Nu Beugg.

Il est temps d’agir, semble dire Aliou Sané. Car, dit-il, les droits du député Ousmane sonko ont été bafoués. Ainsi, tout le monde peut y passer demain. "Il y a un manque de confiance en la justice sénégalaise. Nous avons honte que notre démocratie soit à terre. On appelle tous les Sénégalais à faire face et à résister contre cette oppression. Il faut manifester pour notre liberté d’expression et notre démocratie", a-t-il tonné.

En outre, selon Aliou Sané, le Sénégal doit bâtir un mouvement beaucoup plus grand que celui du 23 juin. "Le gouvernement veut profiter de cette affaire pour isoler le dirigeant de l’opposition Ousmane Sonko. Des partisans sont arrêtés en Casamance et à Dakar. Les femmes du Pastef et des activistes comme Guy Marius Sagna sont aussi confrontés à des problèmes d’injustice. Ce dernier est isolé et torturé en prison, car dénonçant les conditions des prisonniers’’, a-t-il ajouté.

Par conséquent, il ne faut pas attendre d’être personnellement concerné pour se lever. C’est maintenant ou jamais, a-t-il clamé.

MATAR CISSE (STAGIAIRE)

 

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