Publié le 4 Jan 2014 - 11:23
MANSOUR SY RÉPOND AUX CRITIQUES

‘’Aucun salaire n’est coupé, c’est le mode de règlement qui a changé’’

 

Les salaires de milliers d’agents ont été suspendus au mois de décembre. Alors que les récriminations se multiplient, le ministre de la Fonction publique a mis les choses au clair. La mesure de suspension veut contraindre les agents incriminés à venir se faire auditer.

 

''On a domicilié le salaire de tous les agents de l’État qu'on n’a pas vus, ni à la première phase qui a duré deux mois, ni à la deuxième phase qui a duré un mois et qui n'ont pas été signalés par leur ministère comme étant en situation d'absence régulière. Le salaire n'est pas coupé, il est au trésor. On a l’a fait pour les faire venir. Ils devront venir avec des justificatifs, pour montrer qu'ils sont en activité''.

En faisant cette mise au point hier, le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Mansour Sy, réagissait à la sortie des agents relevant des ministères de la Santé et de l’Éducation nationale. En marge du conseil interministériel consacré au régime simplifié des petits contribuables, il a expliqué que les mesures prises participent à la poursuite du ''travail pour avoir un recensement physique effectif’’.

Le ministre soutient ‘’qu’aucun salaire n'est coupé, qu'aucune ponction n'est faite’’. Il précise que c'est ‘’le mode de règlement qui a changé, parce qu'on veut les obliger à venir se faire auditer''. ''Certains l'avaient déjà été, mais ça nécessite des informations complémentaires les concernant’’, renseigne Mansour Sy.

Après la seconde mission d’étude, la commission avait décelé 22 978 cas de contentieux qui ont fait l'objet de vérification au cas par cas. Au total, 9 276 agents n’ont pas été retrouvés, pendant les deux phases, selon M. Sy. A côté de ces agents non retrouvés, le ministre de la Fonction publique a soulevé le cas d'agents de l’Etat en situation irrégulière. ‘’Pour être dans des situations régulières, il faut avoir un poste de travail.

Ces agents sont au nombre de 592. On a vu que leurs justificatifs ne sont pas ceux requis. Je ne dis pas que ce sont de faux justificatifs, mais ce ne sont pas les justificatifs requis'', a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, M. Mansour Sy a évoqué le cas d'agents dont les informations fournies ne sont pas concordantes. ''Quand on a fini l'audit, on a croisé le fichier avec celui du ministère des Finances et celui de la carte nationale d'identité. Si on ne trouve pas les mêmes données pour un agent, on est obligé de le faire revenir.  En gros, c'est à 12 221 agents, dont les justificatifs fournis nécessitent des informations complémentaires, qu'on demande de venir. C'est l'audit qui l'exige'', a indiqué le ministre.

Mansour Sy est déterminé à aller au bout de sa logique. Il met en garde les fraudeurs. ''Dans cette mêlée de personnes qui viennent, il y en a qui savent qu'ils sont dans des situations d'absence irrégulière et que, pour rien au monde, ils ne vont être régularisés. Ce sont eux qui essayent de chauffer la baraque’’, fustige-t-il.

AIDA DIENE

 

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