Publié le 19 Dec 2019 - 00:05
MARCHE CONTRE LA HAUSSE DU PRIX DE L’ELECTRICITE

Ño Lank prépare l'acte 2

 

Après la forte mobilisation de vendredi dernier, le collectif Ño Lank prévoit un deuxième rassemblement pour exiger la libération de leurs camarades (Babacar Diop, Ousmane Sarr, Guy M. Sagna, Souleymane...) et s'opposer à la hausse du prix de l'électricité.

 

La lutte continue dans les rangs du mouvement Ño Lank, Ño Bagn. En conférence de presse hier, ses membres ont appelé, une fois de plus, le peuple sénégalais à sortir massivement vendredi prochain pour dire non à la hausse du prix de l'électricité. Surtout face à un gouvernement qui "fait la sourde oreille", malgré la grande mobilisation du vendredi 13 décembre marquée par le fort nombre de Sénégalais du 3e âge.

En outre, le mouvement exige "la libération immédiate et sans condition" de tous leurs camarades emprisonnés, depuis la marche sur le palais. ''Notre peuple a démontré que le Sénégal de l'honneur, de la dignité, du refus de l'oppression est plus que jamais présent. Cette manifestation historique renseigne même les esprits les plus paresseux que les questions essentielles de survie des ménages sont l'affaire de tous les Sénégalais. Jeunes, retraités, commerçants, étudiants, syndicats, partis politiques, personnalités de tous bords", a déclaré le coordonnateur du collectif Aliou Sané.

Ses camarades et lui sont convaincus que les multiples agressions du régime sur le pouvoir d'achat ne peuvent cesser que par une lutte continue et déterminée. "Nous appelons les Sénégalaises et les Sénégalais à rester vigilants jusqu'à la satisfaction de nos revendications", poursuit-il.

Le collectif ajoute, par ailleurs, que la hausse des tarifs d'électricité intervient après d'autres mesures dont le resserrement du contrôle douanier contre les importateurs, ayant conduit à l'augmentation des prix des produits importés, l'augmentation à la pompe de l'essence, du gasoil et la hausse des prix des denrées de première nécessité. De son point de vue, d'autres mesures s'ensuivront, si les Sénégalais restent passifs.

Et Aliou Sané d’ajouter : "Toutes ces mesures font partie d'un plan d'ajustement structurel imposé à l'État du Sénégal pour subir les conséquences de ses gaspillages. Ce n'est pas aux citoyens de payer pour ces gaspillages dont ils ne sont pas à l'origine, surtout pas pour la Senelec, ce gouffre à milliards opaque. Le refus d'un audit est une preuve du manque de transparence qui règne dans la gestion de la société nationale. Loin de se laisser divertir, le collectif continuera son chemin en restant droit dans ses bottes, dans cette démarche pacifique, populaire, centrée sur la défense du pouvoir d'achat et la dignité des ménages."

Ainsi, Ño Lank entend faire respecter son droit constitutionnel par un rassemblement pacifique et citoyen vendredi à la place de l'Indépendance. Le mouvement dit avoir déposé une lettre d'information auprès des autorités et les invite à prendre toutes les dispositions idoines pour assurer la sécurité des participants. 

EMMANUELLA MARAME FAYE

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