Publié le 9 Mar 2015 - 15:14
MARCHE D’AMNESTY ET DES ELVES DE BLAISE DIAGNE

Haro sur les mariages et grossesses précoces

 

En prélude à la journée mondiale de la femme, Amnesty International Sénégal et les élèves du lycée Blaise Diagne ont organisé une marche pacifique ce samedi, pour dire non aux mariages et grossesses précoces. Ils demandent l’engagement de l’Etat dans le combat.

 

Les élèves du lycée Blaise Diagne et Amnesty International ont marché samedi pour dire non aux mariages et grossesses précoces à l’école. Potaches et droit-de-l’hommistes ont demandé l’engagement de l’Etat du Sénégal dans ce combat. ‘’La situation devient de plus en plus catastrophique. L’essentiel des acteurs sont en train de se mobiliser, pour faire en sorte que les mariages et grossesses précoces puissent cesser. Mais nous ne sentons pas encore l’engagement du gouvernement. C’est pour cela que nous avons initié cette démarche qui est de faire parler les élèves pour lancer le message à leurs parents, enseignants et autorités du pays’’, a soutenu El Hadji Abdoulaye Seck, chargé de campagne d’Amnesty, lors de la manifestation.

Les manifestants ont en outre exhorté l’Etat à supprimer les obstacles qui entravent l’accès aux services, à l’éducation et aux informations en matière de santé sexuelle et reproductive. ‘’Nous voulons, de l’Etat du Sénégal, une réaction pour mettre fin à ce fléau’’, a poursuivi M. Seck, avant d’avancer des chiffres alarmants. Ils ont noté 68 % de grossesses et mariages précoces à Kolda, 58 % à Tambacounda, 56 % à Matam et à Podor 50%. Ces situations surviennent au cours de l’année et touchent principalement les jeunes filles qui encourent le risque d’interrompre leur parcours scolaire. Dans le même moment, elles contractent des problèmes sanitaires.

Dans ce même registre, El Hadji Abdoulaye Seck a dénoncé l’absence de statistiques officielles. ‘’Le mal est que le gouvernement n’accepte pas de communiquer sur ces chiffres. Notre principale difficulté, c’est la disponibilité de statistiques. Les données que nous avons, nous les collectons au niveau des établissements ou nous nous rabattons sur la presse.’’ C’est pourquoi ils envisagent de rencontrer les autorités afin de travailler ensemble sur la question.

Mame Léna Dieng, présidente du groupe Blaise Diagne Amnesty, a elle appelé à la responsabilité des parents qui donnent leurs filles en mariage précoce. Malamine Fernandez, un parent, de dire que le combat doit être celui des parents. 

AIDA DIENE

 

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