Publié le 20 Apr 2018 - 10:09
MAURITANIE

Les opposants sénégalais ont manifesté contre la loi sur le parrainage

 

Ils sont du PDS, du REWMI, du PUR, de l’ACT d’Abdoul Mbaye ou encore des mouvements de soutien à Karim Wade et à Khalifa Sall à battre le macadam hier, devant l’Ambassade du Sénégal à Nouakchott (Mauritanie), pour exprimer leur courroux contre le  projet de loi sur le parrainage.

Les manifestants ont très tôt convergé vers le quartier qui abrite la chancellerie, avec pancartes et banderoles où sont inscrits des slogans comme ‘’Non au parrainage’’, ‘’Ne touche pas à ma Constitution’’ ou encore ‘’Nous voulons nos cartes d’électeurs’’. Après quelques minutes de protestation et devant l’insistance des manifestants à vouloir défoncer la porte de la chancellerie, la police mauritanienne est arrivée avec des renforts, matraques en main pour disperser la foule en colère. Il s’en est suivi des échauffourées mais aucun blessé n’a été signalé encore moins d’arrestation.

 ‘’ Nous nous opposons à la loi sur le parrainage qui est une forfaiture instaurée par Macky Sall. Nous allons désormais poursuivre la lutte jusqu’à la  Présidentielle de 2019’’, a souligné Bara Diop du mouvement And Ak Karim Sokhali Sénégal’’. Fatou Sall du PDS de soutenir : ‘’Macky Sall est un dictateur. Il a envoyé ses enfants aux Etats-Unis et il est en train de mater le peuple sénégalais. Il est en train de faire reculer la démocratie au Sénégal.’’

Pour sa part, Malick Mbaye a signalé que ‘’les manifestations vont continuer jusqu’en 2019’’. Macky est maintenant habitué au reniement depuis son accession à la magistrature  suprême. Il veut brûler le pays avant de partir mais il fera face au peuple épris de paix et de justice’’, a-t-il indiqué.

A Nouadhibou également, ville située à 470 km au nord de Nouakchott, les  opposants sénégalais sont sortis massivement manifester devant le Consulat honoraire pour dénoncer cette loi sur le parrainage. Certains ont profité de l’occasion pour exiger la venue de la  commission d’inscription sur les listes électorales qui, depuis le démarrage des opérations, le 5 mars dernier, n’est pas encore allée à Nouadhibou.

Ibou Badiane (Correspondant)

 

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