Publié le 19 Sep 2018 - 17:58
MEDIAS AFRICAINS DEPUIS LES INDEPENDANCES

Entre le fardeau historique et l’enclume des évolutions technologiques

 

Plus d’un demi-siècle après les indépendances, des intellectuels émérites, sous la direction des professeurs Ibrahima Sarr, ancien directeur du Cesti, et Ndiaga Loum, agrégé en sciences sociales, viennent de publier aux éditions L’Harmattan un ouvrage sur ‘’Les médias en Afrique : bilan, enjeux et perspectives’’.

 

Aux confluents entre le poids de l’histoire et les enjeux de l’heure, il urge de réfléchir sur la place et le rôle des médias en Afrique. Telle est une problématique majeure au cœur du livre collectif écrit par d’éminents intellectuels, sous la direction de l’ancien directeur du Centre d’études des sciences et techniques de l’information, Ibrahima Sarr, et du politologue, professeur agrégé au Département des sciences sociales de l’Université de Québec en Outaouais, Ndiaga Loum. Intitulé : ‘’Les médias en Afrique depuis les Indépendances : bilan, enjeux et perspectives’’. L’ouvrage, préfacé par Marc-François Bernier, a permis à ces brillants chercheurs de revenir largement sur les grandes mutations qui ont jalonné l’évolution de la presse, de l’indépendance à nos jours. Il leur semblait nécessaire, expliquent-ils dans la quatrième de couverture, ‘’au regard du poids de l’histoire et des évolutions actuelles, de comprendre où se situent aujourd’hui les médias en Afrique, plus d’un demi-siècle après ‘Les Soleils des indépendances’’’.

Les médias, à travers les époques, ont joué un rôle non négligeable dans l’évolution des sociétés africaines. Ce, bien avant même les indépendances. En effet, indiquent les auteurs dans le document, ‘’les médias dits modernes, nés pendant la période coloniale, sont les témoins privilégiés de la trajectoire politique, économique, sociale et culturelle de l’Afrique avec les différentes séquences liées à la colonisation, à la décolonisation, au règne du parti unique, à l’avènement du ‘printemps politique africain’, à la fin du monopole de l’État sur les médias’’.

 A ces évènements historiques, s’ajoutent, selon toujours les rédacteurs, ‘’des transformations liées à l’évolution des technologies de l’information et de la communication, à l’influence presque incontournable des citoyens, grâce aux réseaux sociaux, et à la forte concurrence de la ’néo-télévision’ internationale, à la faveur du basculement vers le tout numérique’’.

En fonction des pays objet de l’étude, diverses approches ont été présentées et scrupuleusement analysées. ‘’Les chercheurs, lit-on dans la note, les décideurs, les professionnels des médias, les étudiants en communication et en journalisme y trouveront une documentation essentielle pour éclairer autant leurs recherches que leurs décisions et leurs connaissances qui demandent sans cesse à être renouvelées’’.

Mor Amar

 

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