Publié le 18 Jan 2016 - 12:36
MENACES DE GRÈVE DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF

Le Sadef se désolidarise 

 

Le Syndicat autonome pour l’éducation et la formation (Sadef) n’est pas partant pour les menaces de grèves formulées, çà et là, par des syndicats d’enseignants. Il prône ‘’un syndicalisme autrement’’ tout en invitant les protagonistes à sauver l’école publique sénégalaise.

 

Le dernier né des syndicats, le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef), ne va pas suivre la mouvance de dépôts de préavis de grève. Le Sadef s’est totalement démarqué des autres qui menacent d’aller en grève si l’Etat ne prend pas en charge leurs revendications. Mbaye Sarr et ses camarades ont exprimé cette position, samedi, lors de leur congrès organisé au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices). Pour l’instant, ‘’le dépôt d’un préavis ou le fait d’aller en grève n’est pas dans nos plans’’, a affirmé le secrétaire général du Sadef Mbaye Sarr. D’après ce dernier, les préoccupations de leur mouvement est de travailler pour ‘’sauver l’école publique sénégalaise’’ qui est fortement menacée par la floraison, dans tous les coins et recoins des villes du pays, des écoles privées, de la case des tout-petits au supérieur. Cette menace, il faut y faire face sinon, d’ici quelques années, avertit M. Sarr, ‘’le nombre d’établissements privés  risque de dépasser celui du public’’.

Malgré cette ‘’responsabilité professionnelle et citoyenne’’, le Syndicat autonome pour l’éducation et la formation n’exclut pas dans le long terme d’aller en mouvement pour porter les revendications de ses membres. L’existence et le sens d’une organisation syndicale, fait savoir Mbaye Sarr, ‘’est de porter en bandoulière les préoccupations de ses militants’’. C’est pourquoi il informe que le ‘’Sadef ne va jamais quitter le champ de la revendication’’. Mais aujourd’hui, les objectifs du syndicat, c’est de ‘’travailler pour que l’école publique sénégalaise puisse trouver son lustre d’antan et que les enseignants puissent évoluer convenablement’’. Aussi, propose-t-il  aux autorités de faire en sorte qu’un enseignant qui opère 5 ans dans le système éducatif puisse trouver un toit. ‘’Cela est beaucoup plus important que de courir derrière une indemnité hypothétique qui risque de compromettre notre action syndicale mais également de sacrifier l’école publique’’, estime Mbaye Sarr.

Le Sadef entend ainsi ‘’opérer la rupture  et incarner une nouvelle philosophie par rapport à la ligne syndicale que nous devons adopter’’, promet son secrétaire général. Qui dénonce, sur la même lancée, ‘’les empoignades’’ entre l’Etat et les mouvements syndicaux d’enseignants. C’est pourquoi il prône le ‘’syndicalisme autrement et mieux’’, en faisant les revendications de ‘’manière objective’’. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

Section: