Publié le 11 Aug 2020 - 23:24
MINISTERE COLLECTIVITES TERRITORIALES - REVUE SECTORIELLE 2019

Les bons et mauvais points d’Oumar Guèye

 

Le ministère des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires a organisé, ce lundi, une cérémonie de présentation de sa revue sectorielle 2019. Une occasion qui a permis au ministre Oumar Guèye de faire le point sur les réalisations et les perspectives de développement du secteur qu’il dirige.

 

Chaque année, les ministères réalisent une revue annuelle afin de rendre compte des réalisations et des difficultés enregistrées dans la mise en œuvre des politiques de développement économique et social. Malgré le contexte de la Covid-19, le ministère des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires s’est prêté à cet exercice statutaire. Il a organisé, hier, un atelier de partage des résultats de la revue sectorielle 2019 au niveau du secteur.

Cette rencontre s’est déroulée en vidéo-conférence, en raison du nombre important de participants. Elle a permis de faire le point sur les principales réalisations du département dirigé par Oumar Guèye et de tirer les conclusions et les actions correctives nécessaires pour améliorer l’efficacité dans la mise en œuvre de la politique sectorielle.

A la fin de la vidéo-conférence avec les acteurs de ses différents services, le ministre Oumar Guèye a fait face à la presse. Il a partagé certaines réalisations enregistrées grâce à la mise en œuvre de projets et programmes au titre de l’année 2019. Ainsi, dans le cadre du Programme de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep) au 31 décembre 2019, M. Guèye souligne que les ouvrages suivants ont été réalisés : ‘’21 km de collecteurs en béton armée ; 21 bassins de d’écrêtement pour une capacité totale de 648 500 m3 ; 63 000 m2 de voierie en pavés autobloquants ; une station de pompage et 3 mini-stations ; 3 ouvrages de rejet en mer ; 4 km de réseaux secondaires. Dans la banlieue, ces travaux ont été réalisés notamment dans les départements de Pikine et Guédiawaye.’’

En matière de renforcement de capacités, il a renseigné que le service de la formation, dans le cadre du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen) a formé 649 participants dont 312 élus et 337 agents territoriaux sur une cible de 738, soit 87,9 %. En matière d’information territoriale, son département a enregistré les résultats suivants : un système de mesure de performance des collectivités territoriales conçu et validé ; une situation de référence disponible pour 578 CT dont 41 départements et 537 communes ; la mise en place de l’Observatoire national des territoires. Enfin, s’agissant du financement des collectivités territoriales, selon Oumar Guèye, l’Etat a transféré aux collectivités territoriales une enveloppe globale de 49 608 826 520 F CFA au titre du Fonds de dotation et de décentralisation (FDD) et du Fonds d’équipement des collectivités territoriales (FECT).

Parmi les manquements, M. Guèye note qu’il y a des chantiers ouverts qu’il va falloir parachever. Il s’agit, notamment, de la fiscalité locale des collectivités, du statut de l’élu local, des réformes de la Fonction publique. Il est également et surtout question de positionner la décentralisation et l’aménagement du territoire au cœur de sa politique de développement économique et social du pays.

En effet, le Sénégal a engagé un processus d’approfondissement de la gouvernance territoriale à travers l’acte 3 de la décentralisation qui vise à créer plus d’équité sociale et territoriale viable afin de favoriser l’émergence de territoires viables, compétitifs et porteurs d’un développement durable.

Ainsi, depuis le 10 octobre 2019, Macky Sall a acté, par décret, cette date comme étant la Journée nationale de la décentralisation. Cette année, ce rendez-vous sera l’occasion, pour le président de la République, de revenir sur les dossiers phares de la décentralisation. Selon le ministre Oumar Guèye, pour une concrétisation de cette vision, il est important que la territorialisation entre dans une phase active.

A cet effet, il s’agira, d’abord, de mettre en œuvre la deuxième phase de l’acte 3 de la décentralisation. Pour cela, il faut, pour Oumar Guèye, la mise en place des pôles de développement économique prenant en compte la correction des incohérences territoriales sur la base d’un modèle d’aménagement du territoire adéquat.  Mais également le renforcement des compétences transférées, en particulier celles à caractère économique.

M. Guèye veut aussi l’opérationnalisation d’un dispositif de financement efficace des collectivités territoriales à travers, entre autres, le parachèvement de la réforme fiscale prenant en compte les problématiques de l’élargissement de l’assiette, la décentralisation de la chaîne fiscale, les dotations et les transferts financiers de l’Etat pour une correcte prise en charge des compétences transférées et la réforme du cadre juridique pour favoriser les financements innovants (emprunt, partenariat public-privé, financement verts). Et il milite pour l’amélioration de la gouvernance budgétaire des collectivités territoriales. 

BABACAR SEYE

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