Publié le 12 May 2016 - 20:29
MISE EN ŒUVRE DU PLAN SÉNÉGAL ÉMERGENT (PSE)

Ziguinchor traîne les pieds 

 

Il ressort de la revue annuelle conjointe 2016 des politiques publiques que beaucoup d’efforts restent à consentir pour que la région de Ziguinchor puisse pleinement jouer le rôle qui lui est dévolu, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent.

 

A l’instar des autres régions du pays, Ziguinchor tient sa revue annuelle conjointe 2016. Ouverte ce mardi, cette rencontre qui réunit, deux jours durant, élus locaux, acteurs au développement, partenaires techniques et financiers ainsi que l’administration territoriale, se veut un moment fort d’échanges et de partage sur les questions prioritaires qui, une fois mises en œuvre, impacteront très positivement, au-delà du développement de la région, sur la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Il s’agit, en l’espèce, de faire l’état des lieux au niveau de la région mais également de se projeter vers un avenir proche.

Il ressort de cette revue annuelle que beaucoup d’efforts restent à faire pour que la région méridionale du pays puisse pleinement apporter une contribution appréciable dans la mise en œuvre du PSE. ‘’La région de Ziguinchor peut être le poumon économique du pays compte tenu de ses nombreuses potentialités notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme’’, a relevé Mayacine Camara de la Direction générale de la Planification et des Politiques Economiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. Seulement, ils sont nombreux les écueils qui ralentissent l’atteinte de cet objectif. ‘’Les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Les abris provisoires sont encore une réalité’’, relève M. Camara qui note par ailleurs que les investissements sociaux au niveau de la région de Ziguinchor se font à ‘’deux vitesses’’, les communautés urbaines étant mieux servies que les collectivités rurales.

Si beaucoup d’efforts ont été consentis relativement à la problématique de l’assainissement, il n’en demeure pas moins que Ziguinchor traîne les pieds en matière d’investissement structurant, de ramassage et de traitement d’ordures, a indiqué le coordonnateur de la Direction générale de la planification et des politiques économiques.  Selon lui, la région souffre aussi des questions d’accès à l’eau potable. L’offre ne parvenant pas à satisfaire une demande toujours forte. ‘’En gros, des progrès ont été accomplis mais pas à la hauteur des attentes’’, a-t-il noté.  Mayacine Camara estime que les services techniques et déconcentrés de l’Etat ne disposent pas de moyens suffisants pour jouer le rôle à eux dévolu dans la mise en œuvre du PSE. S’y ajoutent, souligne-t-il, ‘’la faiblesse des investissements et le statut de l’élu’’. Un statut, dit-il, qu’il faut revisiter si l’on veut faire de la partie méridionale du pays une région ‘’motrice’’ dans le développement du pays.

 HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)

 

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