Publié le 19 Feb 2020 - 15:34
MOBILISATION DE FONDS POUR LE PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION

L’Assemblée nationale s’engage

 

A travers la Commission de la santé, de l’action sociale, de la population et de la solidarité nationale, les parlementaires sénégalais ont décidé d’appuyer le Programme élargi de vaccination (PEV) dans leur projet de mobilisation de fonds. Ensemble, ils décident de faire le plaidoyer, afin de faire doter le programme de moyens matériels et financiers.   

 

Améliorer la santé de la mère et de l’enfant, est le plaidoyer lancé par la Commission de la santé, de l’action sociale, de la population et de la solidarité nationale de l’Assemblée nationale, en partenariat avec la Direction de la sante mère-enfant, lors d’un atelier sur le Programme élargi de vaccination (PEV), hier à l’hémicycle. Pour les parlementaires, la famille, en particulier la femme et l’enfant, sont au cœur du projet social du président de la République. Ils estiment que depuis son arrivée au pouvoir en 2012, beaucoup de progrès ont été enregistrés dans le secteur de la santé.

‘’Le président Macky Sall a beaucoup fait pour la santé. De la gratuité de la césarienne, en passant par la Couverture maladie universelle jusqu’au Programme élargi de vaccination, les investissements ont été substantiels’’, déclare une députée de la mouvance présidentielle.

C’est le dernier point, en l’occurrence le Programme élargi de vaccination (PEV) qui a été mis en vedette durant la rencontre. La présidente de la Commission santé, de l’action sociale, de la population et de l’action sociale s’est portée garante de faire le plaidoyer dudit programme auprès de toutes autorités compétentes. ‘’Cette activité est l’occasion, notamment, de faire un focus sur la nécessité d’accroitre le financement du Programme élargi de vaccination. L’objectif recherché est de maintenir, voire accroitre les progrès, les financements publics en matière de lutte contre les maladies infectieuses’’, assure Mme Awa Guèye. Elle se réjouit de la collaboration du PEV avec la commission qu’elle dirige, depuis le mois d’octobre. D’après elle, la vaccination est l’une des plus grandes avancées de la médecine moderne. Elle a révolutionné les systèmes de santé dans le monde, grâce à ses succès retentissants.

La parlementaire juge que le Sénégal n’est pas en marge de cette ‘’révolution’’. Elle évalue que ‘’dans notre pays, la vaccination a permis la réduction d’un nombre très important de maladies infectieuses. En effet, les taux de couverture vaccinale notés entre 2001 et 2017 se sont fortement améliorés, avec une moyenne de 90 % pour la plupart des maladies’’.

Elle informe que le pays est en phase d’élimination du tétanos néonatal, après avoir éradiqué la poliomyélite. Ces résultats placent le Sénégal dans le peloton de tête des pays africains, dans ce domaine. Cela requiert une consolidation des acquis qui est, selon la députée Awa Guèye, une nécessité. Pour cela, elle demande l’augmentation des ressources allouées au PEV, afin de mailler tout le territoire national.

L’Etat doit accroitre sa dotation

Dans sa présentation, le coordonnateur du PEV a tenu à magnifier l’implication des parlementaires pour leur engagement dans la mobilisation des ressources pour le programme. Il souligne que le PEV demeure un programme performant, qui mérite d’être consolidé.

En effet, docteur Ousseynou Bodian lance un message aux partenaires techniques et financiers, et a l’Etat du Sénégal, par le truchement des parlementaires, dans le but d’accélérer la mobilisation des fonds. Dans son argumentaire, il révèle que le Sénégal est passé, depuis l’année dernière, du stade de pays à revenu faible à celui de pays à revenu intermédiaire. De fait, les allocations des partenaires, qui représentent 80 %, vont passer à 65 %. Ainsi, la part de l’Etat doit passer de 20 à 35 %, dès cette année.

Il informe que la vaccination a permis de stopper net la progression de certaines maladies comme la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune, entre autres. En 1985, le PEV ne concernait que 6 maladies. Désormais, les pathologies majeures sont prises en charge par le PEV. D’après le Dr Bodian, la récente campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus a permis d’immuniser plus de 200 000 jeunes filles. Il a aussi profité de l’occasion pour lever une équivoque : ‘’On parle souvent du cancer du sein, alors que c’est le cancer du col de l’utérus qui est plus présent au Sénégal.’’

Même si les acquis sont ‘’conséquents’’, selon le coordonnateur du PEV, les défis ne manquent pas. Le renforcement des moyens logistiques occupe une part importante dans les défis à relever. ‘’Nous avons besoin de réfrigérateurs, d’incinérateurs, de chambres froides et de glacières’’, énumère-t-il.

AMADOU SAMOURA (Stagiaire)

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