Publié le 8 Nov 2019 - 16:32
MONDIAL U17

Participation honorable des Lionceaux 

 

 

Pour une première participation en Coupe du monde des moins de 17 ans, l’équipe du Sénégal cadette, éliminée en huitième de finale par l’Espagne, peut se glorifier d’avoir pu dépasser le premier tour. Par contre, les sélections africaines ont réalisé une participation moins reluisante par rapport à leurs devancières.

 

L’équipe du Sénégal des moins de 17 ans a été éliminée de la Coupe du monde de sa catégorie par celle de l’Espagne. Les Lionceaux n’ont pas pu dépasser l’étape des huitièmes de finale du Mondial brésilien. Pour une première participation à cette compétition, on peut dire que les poulains du coach Malick Daf sont sortis par la grande porte.

Parmi les cinq représentants du continent africain, le Sénégal et l’Angola étaient les seules sélections à n’avoir jamais pris part à la Coupe du monde cadette. Le Nigeria était à sa 12e participation, dont 5 titres de champion du monde (1985, 1993, 2007, 2013 et 2015). Alors que le Cameroun, champion d’Afrique en titre, avait déjà pris part au tournoi, en 2003 en Finlande. Sortis de la Coupe d’Afrique des nations 2019 dès la phase de poules, les cadets sénégalais doivent une partie de leur qualification à la disqualification de la Guinée, coupable d’une fraude sur l’âge de certains de ses joueurs.

Ainsi, Pape Matar Sarr et ses coéquipiers partaient au début du Mondial comme le petit poucet de la poule D qu’ils partageaient avec des habitués de la compétition. Les Etats-Unis, recordmans du nombre de participations (17 éditions) avec le Brésil, Les Pays-Bas (4 participations), champions d’Europe en titres des moins de 17 ans, et le Japon (6 participations), vainqueur de l'édition 2018 de la Coupe d’Asie U-16, pouvaient légitimement réclamer une place au tour suivant devant le Sénégal. Pourtant, les jeunes Sénégalais ont pu tirer leur épingle du jeu. Malgré leur statut de novice, les poulains du coach Daf n’ont pas tremblé lors de leur baptême du feu face aux Américains. Ils ont gagné leur premier match avec brio sur un score large de 4 buts à 1. Les Lionceaux ont même confirmé leur belle entrée en renversant à leur tour les Hollandais (3-1) et décrocher leur qualification au tour suivant. Ils ont cependant trébuché face aux Japonais (1-0) lors de la 3e journée. Ils ont enchainé une 2e défaite contre l’Espagne (1-2), qui a mis fin à leur belle aventure en huitième de finale.

En quatre matches, l’équipe du Sénégal a enregistré deux victoires et autant de défaites. Les attaquants ont été plutôt bien inspirés (8 buts en quatre matches, soit deux buts en moyenne par match), notamment en début de compétitions où ils ont marqué 7 buts, en deux matches. Lors des deux dernières sorties, le Sénégal n’a inscrit qu’un seul but. La défense sénégalaise n’a pas bien répondu lors de ce Mondial. Elle a pris cinq buts en autant de rencontres. Le Sénégal a toujours concédé l’ouverture du score lors de ses quatre matches.

Reculade des équipes africaines

Concernant les compétitions internationales de football des petites catégories, les sélections africaines ont très souvent fait bonne impression. D’ailleurs, le Nigeria détient le record de titres en Coupe du monde (5 médailles d’or) et le Ghana occupe la troisième place (2 titres), derrière le Brésil (3 titres). Mais pour cette 18e édition, les représentants du continent ont joué petits bras. A commencer par le champion d’Afrique en titre, qui a été éliminé dès la phase de poules. Le Cameroun est classé dernier du groupe E, avec trois défaites en autant de sorties. Pour leur part, le Nigeria, le Sénégal et l’Angola ont réussi à se qualifier en huitièmes de finale sans dépasser ce stade. Il faut remonter en 2011, au Mexique, où aucune sélection africaine n’a pu atteindre les quarts de finales. Lors des éditions suivantes, au moins un des quatre pays africains engagés au Mondial cadet a atteint les demi-finales. Les Golden Eaglets ont remporté les éditions de 2013 et 2015. Ils ont joué la finale de 2015 contre le Mali, qui a été classé 4e au Mondial 2017, en Inde.

LOUIS GEORGES DIATTA

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