Publié le 22 Mar 2018 - 04:39
MONTEE DE L’EXTREMISME VIOLENT DANS LA SOUS-REGION

Le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau travaillent à un plan d’action commun

 

En partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, Wanep Sénégal a annoncé hier un plan d’action commun pour apporter des réponses communes aux défis sécuritaires qui se posent à la Gambie, à la Guinée Bissau et au Sénégal.  

 

‘’Les pays font leur histoire et subissent leur géographie’’. En phase avec cette conviction de Bismarck et le deuxième axe de la diplomatie sénégalaise qui repose sur le bon voisinage, Wanep Sénégal et la Fondation allemande Friedrich Ebert ont organisé, hier, un panel sur les enjeux et défis sécuritaires en Gambie, en Guinée Bissau et au Sénégal autour du thème : ‘’Identifier ensemble nos défis sécuritaires communs pour une meilleure réponse commune’’. Dans un contexte mondial marqué par la montée de l’extrémisme violent, le thème a été introduit par une présentation de la photographie sécuritaire sous régionale, avec un focus sur la situation en Gambie, en Guinée Bissau et au Sénégal.

‘’De plus en plus, nous notons la montée de l’extrémisme violent dans la sous-région. Après cette première expérience, Wanep Sénégal, dans le futur, entend poursuivre sa démarche en impliquant d’autres pays de la sous-région comme le Mali et la Guinée à ses réflexions sur les stratégies à mettre en œuvre pour la paix et la stabilité dans notre continent, particulièrement en Afrique de l’Ouest’’, a déclaré le président du Conseil d’Administration de Wanep Sénégal. Selon Simon Lazard Badiane, c’est une impérieuse nécessité, face à tous les enjeux et défis sécuritaires qui interpellent les pays africains de privilégier cette approche commune sous régionale de recherche de solutions aux problèmes au plan régional.  

En tant qu’organisation de la société civile, Wanep veut faire en sorte que la paix ne soit plus un slogan, mais une réalité concrète sur le terrain. Sous ce rapport, l’organisation pense qu’il est temps que ‘’les gouvernants écoutent la société civile’’. C’est pourquoi, au terme de ces deux jours de discussions, un plan d’action est annoncé. Celui-ci sera constitué à la base par les recommandations qui vont découler de ce séminaire qui réunit des experts gambiens, bissau-guinéens et sénégalais autour de la menace terroriste, de la problématique de la bonne gouvernance et de la démocratie ainsi que des crimes environnementaux perpétrés dans la zone.

Pour sa part, la Fondation Friedrich Ebert compte apporter tout son appui à ce processus de recherche de la paix, à travers son nouveau Centre de Compétences Afrique subsaharienne.  Son directeur, Holger Grimm, soutient qu’il est très essentiel de discuter des questions sécuritaires au niveau sous régional car, dit-il, le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau partagent les mêmes histoires, ont les mêmes peuples qui interagissent dans un contexte de porosité des frontières.  Ce fait implique qu’il faudrait prendre au sérieux cette dimension sociologique et historique, dans la mesure où ces mouvements migratoires peuvent constituer un terreau fertile pour le terrorisme et le crime organisé dans la zone sahélo-saharienne.

MAMADOU YAYA BALDE

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