Publié le 17 Feb 2020 - 22:28
MORT SUSPECTE D’AMADOU LAMINE KOITA A FATICK

Le procureur annonce l’ouverture d’une information judiciaire

 

Pour la manifestation de la vérité dans la mort du jeune Amadou Lamine Koita, à la suite d’une interpellation par la police de Fatick, le procureur du TGI a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire.

 

‘’L’analyse des éléments de cette procédure révèle, d’une part, des accusations de sévices corporels sur la victime Amadou Lamine Koita, à l’encontre des 5 éléments de la police, soutenues par des témoignages concordants et, d’autre part, sur les constations médicales révélant une absence de traces de violence sur la victime, suivant les certificats de genre de mort. Ainsi, pour une meilleure manifestation de la vérité, une suite judiciaire plus appropriée sera réservée à cette affaire, notamment l’ouverture d’une information judiciaire’’, informe le magistrat Abdoul Aziz Danfakha, Procureur de la République près du tribunal de grande instance de Fatick. Avant-hier, il a tenu un point de presse à Fatick, pour communiquer sur cette affaire qui met sens dessus-dessous la ville.

Suite à l’incident qui a lieu le lundi 10 février, il explique avoir reçu une information selon laquelle 5 éléments de la brigade de recherches du commissariat central de Fatick ont interpellé, au quartier Logandem, suite à une course-poursuite, 2 jeunes suspectés de détention et usage de chanvre indien. Suite à une fouille infructueuse sur eux, ils ont été conduits à bord d’un véhicule jusqu’à la plage, non loin du centre Malango, pour les bastonner, en leur demandant de donner les noms des dealers, avant de les abandonner sur les lieux.

Djibril Dabo dit ‘’Petit’’, l’un des deux jeunes, aurait sollicité un conducteur de taxi présent sur les lieux, au moment de l’incident, pour appeler au téléphone une connaissance, en vue de l’évacuation de son acolyte Amadou Lamine Koita qui était mal-en-point. Ce dernier aurait succombé, quelques minutes après son évacuation à l’hôpital régional de Fatick.

Pour vérifier ces informations, le maitre des poursuites dit s’être rendu sur les lieux avec des responsables de la police et de la gendarmerie de la zone, pour voir le corps sans vie de la victime. Ce même jour, un certificat de genre de mort a été produit, indiquant que son décès est dû à une mort suspecte. Ainsi, une autopsie a été requise. Il a demandé à la brigade de la gendarmerie de Fatick de mener une enquête exhaustive et diligente, au cours de laquelle un témoin du nom de Cheikh Tidiane Diop a confirmé les déclarations de Djibril Dabo dit ‘’Petit’’, selon lesquelles la victime est sortie de la bastonnade en piteux état, vomissant du sang. Un état critique qui a justifié son évacuation à l’hôpital où il a succombé, quelques minutes après. Le taximan Abdou Aziz Fall a confirmé qu’au cours de l’évacuation de la victime, à bord de son taxi, la victime l’a informé qu’il a mal au cœur. Un autre témoin du nom de Dame Diouf a dit avoir aperçu les policiers embarquer Djibril Dabo et Koita à bord de leur véhicule de couleur noir.

Le policier qui conduisait le véhicule formellement reconnu

Entendus à la brigade de Fatick, les 5 éléments de police incriminés ont unanimement contesté les faits reprochés, selon le procureur. Ils ont soutenu avoir reçu une information anonyme selon laquelle des jeunes étaient en train de fumer du chanvre indien. Sur les lieux, 2 individus sur les 4 soupçonnés ont été interpellés, suite à une course-poursuite. Vu qu’aucune drogue n’était en leur possession, ils les ont libérés sur ordre du commissaire Sarr joint par téléphone, avant de regagner aussitôt leur service.

Lors de la confrontation qui a été effectuée, le jeune rescapé Djibril Dabo et le témoin Tidiane Diop ont formellement reconnu le policier qui conduisait le véhicule utilisé le jour des faits.

Toujours dans le cadre de l’enquête, les résultats de l’autopsie requise sur le corps de la victime, le 11 février, ont révélé : ‘’Une mort naturelle à la suite d’une cardiopathie valvulaire et ischémique décompensée et une absence de signes traumatiques et traces de violence.’’

CHEIKH THIAM

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