Publié le 29 Dec 2012 - 04:40
MUSIQUE - CARAVANE ''NOËL DES PRISONS''

 Fou Malade plaide pour des ''peines alternatives''

 

Hier au Camp pénal à Dakar, lors de la clôture de la caravane ''Noël des Prisons'', le rappeur Fou Malade a appelé les autorités à mettre en place des ''peines alternatives aux détenus'' pour pallier le surpeuplement des prisons sénégalaises.

 

''On pourrait affecter les détenus, ressource humaine considérable, dans les champs comme la vallée du fleuve, par exemple'', a suggéré Malal Tall, au cours de l'événement co-initié avec le ministère de la Justice, et démarré le 17 décembre dernier. En croisade contre les longues détentions préventives et conditions carcérales difficiles, l'artiste ne croit pas si bien dire. A en croire le Directeur du Camp pénal, le Commandant Boubacar Diatta, le nombre de prisonniers dans la maison carcérale accueille plus de détenus que prévu : ''Le camp pénal a une capacité d'accueil de 800 détenus, mais actuellement nous en comptons environ 900.''

 

Interpellé sur les conditions des détenus, le Commandant Diatta dira que leur allocation quotidienne sera multipliée par deux d'ici l'année prochaine, et passera de 300-350 à 650 F Cfa. ''J'avoue que les conditions ne sont pas si terribles qu'on le dit. Les gens sont biens portants et vous pouvez même le constater'', a observé M. Diatta, notant que la réinsertion et la rééducation'' font partie de la politique de l'administration pénitentiaire mise en place dans les prisons sénégalaises à travers un service socio-éducatif.

 

Cela dit, les pensionnaires du Camp pénal ont vibré au rythme du rap servi par des groupes tels Ñamu Mbaam, Bat'Haillon Blin-D, et le rappeur Niagass. Le sourire au bout des lèvres, ils ont laissé libre cours à leur joie. Un sentiment qui a sans doute animé Fou Malade durant les 10 jours qu'a duré la caravane. ''C'est émouvant de voir à la fin de chaque concert un détenu te prendre la main et te souffler quelque chose à l'oreille'', a confié le rappeur qui œuvre en outre pour la réinsertion des détenus libérés. ''A Louga, le médecin m'a confié être sûr que pendant un mois, il n'aurait pas de consultation, car il a vu les détenus danser, et la musique est une thérapie'', a ajouté Fou Malade.

 

 

Louis Georges DIATTA

 

 

 

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