Publié le 20 Nov 2019 - 23:34
NDIEFOUNE PARBA - LUTTE CONTRE L’INSECURITE ALIMENTAIRE

Deux hectares de terrain pour l’autonomisation des femmes 

 

D’une superficie de deux hectares, le périmètre maraîcher des femmes du village de Ndiéfoune Parba, inauguré hier, va promouvoir leur autonomisation économique. Il participera, dans le court terme, à éradiquer la problématique de l’insécurité alimentaire qui sévit dans cette contrée depuis des lustres.

 

Localité située dans la commune de Touba Toul, département de Tivaouane, Ndiéfoune Parba a toujours été en proie à une insécurité alimentaire galopante. Pour faire face à cette situation, la coopération allemande mise sur l’autonomisation des femmes de la contrée.

Hier, deux hectares de terrain leur ont été octroyés. La cérémonie de remise de ces terres, qui a eu lieu hier, a suscité beaucoup d’espoir auprès des femmes du village. ‘’Avant l’arrivée de ce projet ‘Bay dundé’ (produire ce que nous consommons), les femmes de ce village étaient obligées de se lever à 5 h pour se rendre dans les périmètres maraîchers des autres communes, à la recherche de légumes qu’elles vont revendre au marché pour subvenir aux besoins de leurs familles. Mais, aujourd’hui, les choses vont changer’’, a déclaré Sokhna Astou Mbène Diouf, Présidente des femmes du village.

Financé par le ministère allemand de la Coopération, avec l’appui de l’Ong Helfe Fὒr Afrika, ce périmètre agricole vise à booster l’autonomisation économique des femmes et à lutter contre l’insécurité alimentaire dans cette zone. Dans ce périmètre, les femmes vont y cultiver du gombo, des choux, du manioc et de la patate, entre autres variétés. Dans une autre partie du même périmètre, sont plantés des arbres fruitiers tels que des citronniers, des manguiers, des papayers et des orangers. D’ailleurs, la culture du manioc, de la patate et de la papaye a démarré, et le maraîchage débute au mois de décembre prochain. Selon la coordonnatrice du projet, ‘’Bay dundé’’ va non seulement renforcer le statut social et économique des femmes, mais aussi permettre, en même temps, de résoudre la question cruciale de leur accès à la terre.

‘’Dans quelques années, les femmes du village devront produire elles-mêmes les produits nécessaires à leur subsistance. Elles pourront même en vendre pour enfin subvenir aux besoins de leurs familles’’, se réjouit Julie Cissé. Poursuivant son propos, la coordonnatrice du projet estime que de telles initiatives sont à soutenir sur l’étendue du territoire national. Ainsi, elle demande au chef de l’État Macky Sall et au ministre de la Femme Ndèye Sali Diop Dieng de venir en aide aux femmes du monde rural. ‘’Les femmes ont des initiatives de développement. Mais ce sont les financements qui leur manquent. C’est pourquoi nous lançons un appel au président Macky Sall et à son ministre de la Femme pour qu’ils accordent des financements remboursables au taux de 5 %. Nous sommes preneurs. Ce genre de projet peut coûter moins de 200 millions’’, préconise-t-elle.

Aussi, Julie Cissé révèle que les femmes peuvent participer au développement des villages. Il suffit juste, d’après elle, de les accompagner, comme c’est le cas dans ce projet où les femmes ont contribué pour un apport communautaire de 500 mille francs Cfa.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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