Publié le 12 Sep 2020 - 06:39
NGALLA SYLLA (SELECTIONNEUR NATIONAL DU SENEGAL)

‘’Travailler le maximum possible pour remporter une 6e Can’’

 

Le Sénégal est désigné pays hôte de la Can-2020 de Beach soccer. Quel sentiment vous anime ?

Il faut rendre à César ce qui appartient à César, parce que tout le mérite revient à nos dirigeants, à commencer par l’Etat du Sénégal, en l’occurrence le président Macky Sall, à travers le ministre des Sports Matar Ba et la Fédération sénégalaise de football. Ce n’était pas un dossier évident, parce que c’est tout un ensemble qui a travaillé autour de la candidature du Sénégal et sa désignation comme pays hôte.

Donc, un grand remerciement à nos dirigeants. Il faut rappeler que l’Ouganda devait organiser la Can et s’est désisté par la suite. Nos dirigeants, sur un délai court, ont su travailler sur un dossier tellement lourd. Cela montre encore une fois que c’est de grands dirigeants. Il faut les féliciter.

Vous avez, pendant longtemps, plaidé pour l’organisation de cette compétition au Sénégal. C’est donc une grande victoire des dirigeants du Beach soccer ?

Chaque chose en son temps. C’est aujourd’hui que le vœu du Sénégal d’accueillir une Can de Beach soccer s’est réalisé. On rend grâce à Dieu. On va essayer de travailler sur tous les côtés pour que l’organisation soit une réussite.

Le Sénégal est champion d’Afrique en titre. N’est-ce pas une motivation supplémentaire pour les Lions de défendre leur titre à domicile ?

En matière de sport, comme on nous l’a appris à l’Inseps, c’est des performances à battre à chaque fois. Aujourd’hui, si tu es numéro un, il faut toujours rester au sommet ; ce qui est très, très difficile. Nous sommes l’équipe à battre, encore une fois, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. J’ai un challenge personnel. Depuis que j’ai pris les rênes de cette équipe, je n’ai pas encore eu de défaite en Afrique. On va organiser. C’est une pression. Mais on va la transformer en motivation et après on va essayer de jouer notre chance. Ce qui revient à se mettre au travail. Ce sera très difficile, étant donné que la Covid-19 est toujours là. Espérons que les jours à venir on va libérer les stades pour nous permettre de travailler. On sait qu’il y a beaucoup de choses qui nous attendent. Car depuis notre retour en Coupe du monde (du 21 novembre au 1er décembre 2019, au Paraguay, NDLR) on n’a pas encore touché le ballon. On va prier pour que cette pandémie cesse et on va travailler le maximum possible pour remporter une sixième Can.

La pandémie est toujours là. Après six mois d’arrêt des activités sportives, qu’est-ce que vous avez prévu pour maintenir vos joueurs en forme ?

En réalité, on ne peut pas surveiller les joueurs. On ne peut juste que leur prodiguer des conseils et leur fournir des programmes d’entrainement. Mais notre jeu, c’est au niveau des plages qui sont fermées. Les joueurs n’ont pas accès aux terrains. On leur donne juste un travail individuel à faire, comme courir, faire des exercices de renforcement musculaire dans les salles. Mais on ne peut pas procéder au travail technique, le jeu avec ballon. Comme on le dit, la pratique c’est sur le terrain. Espérons que les choses vont bouger. Il y a une tendance baissière de la pandémie et on espère qu’elle va continuer.

Donc, la reprise du travail est suspendue à l’évolution de la pandémie ?

Nous sommes à l’écoute de nos dirigeants. On sait que l’équipe U20 entre en regroupement à Toubab Dialaw, parce qu’elle prépare des compétitions au mois de novembre. Peut-être qu’après eux, ce sera notre tour de rentrer là-bas pour travailler.

LOUIS GEORGES DIATTA

 

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