Publié le 21 Aug 2019 - 17:44
OPÉRATIONS ‘’VILLES PROPRES’’

De Gaulle complètement libérée

 

La ville de Thiès est entrée de plain-pied dans les opérations de désencombrement. Depuis avant-hier, le préfet du département, qui coordonne les travaux, a investi le cœur du marché Sham ou encore le marché central de Thiès, en libérant d’abord toute l’avenue du Général De Gaulle de ses nombreux débordements de cantines…

 

10 h ! Heure de grande mobilité au marché central de Thiès. Sur le long de l’avenue du Général Charles de Gaulle, deux pelles mécaniques, des véhicules de la police… Ici, se déroule, sous le chaud soleil, une rigoureuse opération de désencombrement et de nettoiement. Les deux pelles mécaniques enlèvent tout sur leur passage. Plus de cantines qui débordent, plus d’étals sur la voie publique.

Avant 13 h, l’avenue De Gaulle est libérée de ses encombrements habituels et respire désormais de l’air pur. De Gaulle a retrouvé son lustre d’antan. De l’intersection de l’avenue Coumba Ndoffène jusqu’au rond-point Diakhao, la voie publique est maintenant restituée aux piétons. Une situation qui contribue également à la fluidité de la circulation au sein du marché central.

A la baguette de cette opération de désencombrement de grande envergure, le préfet du département en droite ligne. Il est accompagné du commissaire Diagne, du commandant du corps urbain, le capitaine Mbaye et de leurs hommes. Après s’être attaqué au rond-point Diakhao et à certains quartiers de la ville de Thiès, notamment les Parcelles-Assainies où il a annoncé la couleur, il y a quelques semaines, le chef de l’Exécutif départemental entend poursuivre avec rigueur toutes ces opérations, au grand bonheur des Thiessois.

Pour investir cette vaste avenue, en attendant les autres, à l’image de Gnagna Sow, le ministère de l’Urbanisme et de l’Hygiène publique a mis la main à la poche pour appuyer l’autorité administrative. Dans le souci de réussir une telle mission, des ressources financières et humaines ont pu être mobilisées.

Selon le préfet de Thiès, l’heure a sonné, pour les populations, de rompre avec toutes les mauvaises habitudes, celles de rendre les rues et les marchés sales. ‘’Pour faire ces opérations, nous avons pu mobiliser beaucoup de moyens humains, logistiques et matériels, avec l’appui du ministère de l’Urbanisme. Il est inconcevable d’utiliser tous ces moyens, d’utiliser l’argent du contribuable et laisser les choses comme elles ont été, comme si rien n’a été fait. Nous avons prévenu tout le monde, lors des rencontres’’, déclare Fodé Fall. Qui prévient tout de même les contrevenants.

De l’avis du successeur d’Alioune Badara Sambe, cette-fois, ça sera tolérance zéro. ‘’Une fois que l’opération aura été faite, ceux qui vont revenir seront dans une attitude de défiance ; défiance de l’autorité, défiance de la loi, défiance des règles que la communauté a établies. Pour cela, le traitement qui sied va être adopté et la sanction va être mise en œuvre. Pour nous, le premier palier pour assurer le suivi de ce qui a été fait est la sanction, c’est d’être absolument intransigeant contre ceux-là qui développent des velléités de réoccupation de ces sites’’, annonce le préfet du département de Thiès.

Un déguerpissement sans heurts

Depuis le début des opérations de désencombrement, Fodé Fall et l’équipe qui l’accompagne ne se sont jusque-là pas heurtés au refus catégorique des commerçants et autres vendeurs. Avant-hier, lesdits travaux se sont déroulés sous le regard curieux de quelques commerçants impuissants face au passage des pelles mécaniques. S’il n’y a pas de problème, c’est parce qu’une large concertation impliquant tous les acteurs a été organisée depuis bientôt deux mois, avant la descente sur le terrain.

‘’Il y a quelques mois de cela, nous avions convoqué une large concertation autour des opérations de désencombrement, de déguerpissement et de nettoiement dans la ville de Thiès. La rencontre s’était tenue à la préfecture avec tous les acteurs concernés (...). Nous sommes ici, à l’avenue du Général De Gaulle. Mais avant cela nous avions investi un certain nombre de sites, de garages conçus et occupés par des mécaniciens et d’ouvriers. Nous sommes là pour tout enlever, comme prévu’’, rappelle Fodé Fall.

Ainsi, soutient-il qu’il est temps que cette avenue assiégée par les commerçants, ouvriers, vendeurs à la sauvette et marchands ambulants soit enfin libérée pour le bonheur et le mieux vivre de tous.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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