Publié le 18 Jun 2020 - 19:31
OUBLIÉS DES IMPACTÉS DE LA COVID-19

Le coup de gueule des tenanciers des bars et restaurants

 

L’association qui regroupe les tenanciers des bars et restaurants du pays ont fait une sortie pour se faire entendre et demander la reprise de leurs activités.

 

Depuis plus de 3 mois, les activités des membres de l’Association des opérateurs économiques et tenanciers de bars et restaurants du Sénégal sont à l'arrêt. Ce qui ne va pas sans problème. Leurs établissements vivent des moments difficiles. Ce qu’ils ressentent naturellement.

Cependant, ils ne sont pas pris en compte dans le fonds Force-Covid-19. Ils dénoncent cette ‘’injustice’’ et la ‘’stigmatisation’’ dont ils disent être également victimes. Pourtant, ils avaient, dans le but d'obtenir un soutien de l'État, adressé une correspondance au ministre du Tourisme, en sollicitant la mise en place d’une subvention qui leur permettrait de faire face à leurs engagements ainsi qu'à leurs charges. Mais aucune action satisfaisante allant dans le sens de la prise en charge de leur demande n’a été posée.

Le président de l’association, Pierre Ndiaye, a rappelé que le 11 mai dernier, le chef de l’Etat a autorisé la reprise de la quasi-totalité des activités économiques du pays, sauf les leurs. ‘’Ces agissements nous donnent le sentiment d'être exclus de tous les plans que l'État a mis en place pour accompagner les acteurs économiques du pays dans la préservation et la relance de leurs activités. Nous avons adressé des correspondances au ministre de l'Intérieur, gouverneur, etc., pour leur faire part de cet état de fait, mais jusqu'ici c'est le statu quo. Pour rappel, nous exerçons une activité licite autorisée, encadrée par l'État et participons activement au développement économique du pays ainsi qu’à la création d'emplois. La seule chose que nous exigeons, c’est la reprise de nos activités’’, a dit M. Ndiaye.

Ils disent ne pas comprendre la décision de l’Etat de ne permettre qu’à une partie des acteurs de l’économie de reprendre leurs activités. ‘’Nous avons parfaitement analysé la situation dans laquelle se trouve actuellement notre pays et avons, de ce fait, créé au sein de notre association une commission de mise en œuvre et de contrôle de l'application des mesures barrières dans les différents établissements de nos membres. Ce dont peu de corporations, associations peuvent se prévaloir. Et pourtant, elles exercent librement leurs activités et pas nous. Nous pensons que la décision de l'autorité de maintenir les bars fermés est une parfaite injustice, qui remet toujours au goût du jour la stigmatisation dont nous sommes victimes. Les autorités doivent se rendre compte que les bars ne sont plus ce qu'ils étaient il y a de cela 10 ans et changer ainsi la vision qu'elles ont d'eux’’ poursuit-il.

CHEIKH THIAM

Section: