Publié le 13 Jun 2020 - 22:34
OUROSSOGUI - DISTRIBUTION DES VIVRES

Le conseil communal dénonce les intimidations du préfet

 

La distribution des vivres aux impactés de la Covid-19, dans la commune de Ourossogui, a fait l’objet de vives tensions entre la commission et le conseil communal de la jeunesse. Un différend qui a conduit à l’arrestation du président du conseil, sur ordre du préfet du département de Matam. Ses amis parlent d’arrestation arbitraire, même si Mamadou Dembélé a été libéré.

 

La scène s’est déroulée, il y a une semaine, au démarrage de la distribution des kits alimentaires dans la commune d’Ourossogui. Mamadou Ngawa Dembélé, Président du Conseil communal de la jeunesse, se basant sur l’arrêté préfectoral exigeant la présence physique pour la réception, s’était opposé à la remise des kits à des représentants de bénéficiaires. Convaincu du bien-fondé de sa position, il a campé sur sa position avant d’être arrêté et placé en garde à vue, malgré les explications avec l’autorité préfectorale. Le combat est désormais porté par la jeunesse de la commune qui crie à l’injustice sur tous les toits.

Selon Mamadou Tapa Sy qui était le porte-parole du jour, son camarade n’a fait que constater des anomalies. ‘’En fait, l’arrêté du préfet stipule la présence physique des bénéficiaires pour la réception des kits. Et lui, en tant que défenseur des populations d’Ourossogui, il a appelé à ce que l’arrêté préfectoral soit respecté. Il a exigé que les bénéficiaires soient présents, mais les autres membres de la commission s’y sont opposés. Mamadou Dembélé a été arrêté, parce qu’il était en train d’exercer son rôle en tant que membre de la commission de distribution des vivres. Il n’y était pas par hasard. Il y était sur la base de l’arrêté préfectoral sorti le 19 mai 2020 qui le cite parmi les membres de la commission de distribution. Donc, c’est dans l’exercice de ses fonctions qu’il a été arrêté’’, dénonce-t-il

A ceux qui accusent Mamadou Dembélé d’avoir défié l’autorité du préfet, M. Sy leur rétorque que ‘’le préfet a agi sur la base d’informations erronées pour décider de l’arrestation de notre président. Nous reconnaissons son autorité, car il est le représentant de l’Etat dans le département. Mais nous aussi, en tant que structure légale, nous avons un champ d’intervention. Mais, en aucun cas, nous allons défier son autorité. Le Conseil communal de la jeunesse est une structure légale et légitime qui a une feuille de route très claire. Et dans ses responsabilités, il y a la défense des intérêts matériels et moraux des populations d’Ourossogui’’, précise-t-il.

Cet incident, qui a abouti à l’arrestation du président du Conseil communal de la jeunesse d’Ourossogui, est une pilule qui a du mal à passer pour les membres de ladite structure. La démarche du chef de l’Exécutif départemental a été pointée du doigt. ‘’Nous n’allons plus maintenant accepter que des autorités administratives, que ce soit des préfets ou autres, viennent dans notre localité pour essayer de nous intimider. Ce qui s’est passé est une forme d’intimidation. Donc, nous sommes dans notre rôle de sentinelles, de défenseurs des intérêts matériels et moraux de la population. Nous n’allons plus accepter que l’autorité nous empêche d’assumer nos responsabilités’’, martèle Mamadou Tapa Sy.

‘’Nous sommes, bien entendu des républicains. Nous serons toujours disponibles pour les autorités, pour les accompagner dans l’exercice de leur pouvoir légal. Mais plus jamais nous n’allons accepter des intimidations venant de n’importe quelle autorité, que ce soit du département ou de la région’’, a-t-il prévenu.

Djibril Ba

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