Publié le 28 Aug 2018 - 15:14
PLAN STRATEGIQUE 2019-2023

L’Oms veut atteindre ‘’le triple milliard‘’

 

"Un milliard de personnes devront bénéficier d’une couverture sanitaire essentielle, un milliard de personnes mieux protégées face aux situations d'urgences sanitaires et enfin un milliard de personnes profitant d’une meilleure santé et de bien-être". C’est l’objectif que s’est fixée l’Organisation mondiale de la santé. La révélation a été faite hier, lors de l’ouverture de sa 68e session du comité régional pour l’Afrique. Le directeur général de ladite organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus a affiché la détermination de l’entité à relever le défi du "triple milliard" au cours de ces 5 prochaines années, prévu dans le plan stratégique 2019-2023.

Il a, en outre, appelé à l'union des forces pour lutter contre les fléaux présents sur le continent. "En Afrique, nous devons combattre toutes les menaces, nous battre contre tout ce qui menace la santé de l'humanité. Nous combattons l'insécurité et l'inégalité. Il est primordial que la communauté globale travaille ensemble. Il nous faut sortir de cette autarcie et travailler au-delà de nos gouvernements et de nos familles. Le meilleur investissement reste dans le capital humain", a-t-il lancé.

Pour la directrice générale de l'Oms pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti, la mortalité maternelle et infantile reste toujours élevée dans le continent. Or, il faut une réduction jusqu’à 13% chez la mère et 6% chez les enfants. Les dépistages rapides constituent également une problématique. La couverture vaccinale est en deçà des 70% préconisés par l’Oms, souligne Dr Moeti. ‘’Nous devons être beaucoup plus agressifs pour le continent. Car, même si en 2018, de nouvelles infections ont  baissé de 38% en Afrique de l’Ouest et Centrale, le défi demeure. Des décisions doivent être prises par les chefs d’Etat’’, a-t-elle ajouté.

Elle a demandé, en outre, aux pays d’écouter l’appel du directeur de l’Oms qui est de rendre les engagements opérationnels. Car, rappelle-t-elle, beaucoup de pays se sont engagés, lors du sommet d’Abuja, à porter leur budget de la santé à 15%. Mais peu de pays l’ont réalisé, certains l’ont même réduit, poussant les médecins à aller en grève. ‘’Il faut que les Etats mettent des mécanismes pour appuyer les budgets de financement’’, plaide-t-il.

VIVIANE DIATTA

 

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