Publié le 18 Feb 2021 - 13:31
POLLUTION DE L’AIR

Dakar tout ocre !

 

Une pollution intense de l’air, accompagnée par une vague de poussière secoue, depuis hier, la ville de Dakar. Une baisse progressive sera notée à partir d’aujourd’hui, selon le responsable Instruments au Centre de gestion de qualité de l'air (CGQA), Saliou Souaré.

 

Dakar était tout ocre, hier. Il était difficile de distinguer, dans la rue, ce qui se trouve à moins de 5 m de soi, à cause d’une nuée de poussière. Cette dernière n’a pas qu’obstrué la vue des uns et des autres. Elle a dégradé la qualité de l’air. La situation est due à un épisode de poussière désertique venant du Sahara.

Mais une amélioration sera notée aujourd’hui, d’après le responsable Instruments au Centre de gestion de qualité de l'air (CGQA), Saliou Souaré.

En attendant, les Sénégalais devraient prendre leurs précautions, surtout ceux qui souffrent de problèmes respiratoires.

En effet, face à cette pollution anthropique, il est plus que nécessaire, pour ces malades, de faire très attention. Parmi ceux que la poussière gêne le plus, il y a les asthmatiques. Dans un poste sur Facebook, le docteur Boubacar Signaté leur conseille, entre autres, de prévoir de mener leurs activités dans des endroits où les niveaux de pollution sont plus bas, c'est-à-dire en milieu intérieur ; d’ajuster le moment et le lieu où ils font des exercices ; de se tenir loin des routes très fréquentées ou des zones industrielles, et de garder leurs médicaments à action rapide à portée de main, lorsqu’ils sont actifs à l’extérieur. Le plus important reste tout de même d’écouter son corps et de consulter son médecin traitant au besoin.

 Ainsi, ces particules de poussière notées peuvent avoir de graves conséquences sur les voies respiratoires. Les personnes âgées et les personnes déjà affectées par des pathologies respiratoires sont les plus gravement touchées, d’après le docteur généraliste à l’hôpital Fann de Dakar, Pa Matar Ndiaye. “Plusieurs facteurs contribuent à la dangerosité des poussières. Il y a la taille, le type de poussière et le genre des autres substances contenues. Les particules supérieures à 10 μm sont absorbées pendant la respiration, la plupart du temps par la muqueuse nasale et ne pénètrent normalement pas dans le poumon. Des particules de taille comprises entre 2,5 et 10 μm se décomposent en général dans les voies respiratoires supérieures où elles peuvent provoquer de l'asthme, de la bronchite et des inflammations pulmonaires”, explique le médecin.

Cette pollution due au changement de l’air peut causer des anomalies néfastes. Elle peut créer des maladies cardiovasculaires et le cancer, car l’appareil respiratoire des personnes malades est sensible à la dégradation du climat. Sans compter les nuages de poussière, la pollution industrielle et automobile peuvent, également, générer des menaces.

“Parmi les personnes les plus exposées, il y a celles qui souffrent d’affections respiratoires comme les asthmatiques et celles développant des allergies”, précise-t-il.

Une patiente rencontrée à l’hôpital Fann, Daba Ndiaye, qui s’est couverte la tête avec un long et ample foulard explique : “L’air est très mauvaise aujourd’hui.  Je respire mal, car je suis asthmatique. J’ai décidé de ne pas trop m’exposer aujourd’hui et de respecter les recommandations de mon médecin traitant.”

D’ailleurs, ce dernier lui a conseillé, d’éviter de sortir, sauf en cas d’urgence, et de s’hydrater le plus souvent possible. “Le port du masque apparait encore comme la meilleure solution préventive à mettre en place. Le masque assure une bonne protection jusqu’à huit heures de temps. Donc, il ne faut pas s’exposer à l’air ambiant pendant longtemps et de beaucoup s’hydrater”, prévient, son tour, le Dr Ndiaye.

MATAR CISSE (stagiaire)

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