Publié le 21 Oct 2020 - 10:55
POUR FAUX ET USAGE DE FAUX

Le DG de l’Agetip, après avoir licencié un de ses agents, le traduit en justice

 

Après avoir licencié son agent Maguette Babou, le directeur général de l’Agetip a attrait ce dernier en justice pour faux et usage de faux et diffamation. Il lui réclame 100 millions de francs CFA.

 

Maguette Babou, ex-agent à l’Agetip, comparaissait hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Traduit en justice par le directeur général de ladite agence, il est poursuivi pour faux et usage de faux en document administratif et diffamation. Mais avant d’entamer les débats, le tribunal s’est déclaré incompétent pour statuer sur le délit de diffamation. A cet effet, Maguette Babou a uniquement répondu sur le chef de faux et usage de faux.

La partie civile reproche au mis en cause d’avoir élaboré des états financiers à l’insu du directeur financier et du DG.  Pire, selon le plaignant, leur ex-agent a communiqué lesdits états à un cabinet d’audit externe et validé le rapport provisoire. Ce qui n’est pas de son ressort, selon sa hiérarchie. Et pour couronner le tout, l’accusation lui reproche d’avoir divulgué dans la presse un faux rapport faisant état de malversations.

Pour se dédouaner de toutes ces accusations qui pèsent sur lui, Maguette Babou déclare à la barre : ‘’Je n’établis pas des états financiers. J’ai juste collaboré avec le cabinet et je n’ai jamais donné des informations à la presse.’’  Mais il sera vite contredit par le directeur financier qui est venu représenter la société. Selon lui, le prévenu a établi des états financiers erronés. ‘’Il a réceptionné le rapport et a apporté des réponses sans l’aval du DG qui, lorsqu’il a saisi le cabinet, celui-ci lui a révélé l’avoir envoyé à Babou. Il a validé les réserves tout seul’’, fulmine-t-il.

Pour laver l’honneur du DG de l’Agetip qui est accusé de malversations, les conseils de la partie civile ont réclamé la somme de 100 millions de francs CFA. Dans leur plaidoirie, les avocats ont dénoncé une tentative de déstabilisation et d’intimidation de leur client.

Mais, de l'avis des avocats de la défense, l’accusation cherche à justifier le licenciement de leur client, en le traduisant en justice pour des faits qui ne sont pas constants. A cet effet, ils ont demandé le renvoi des fins de la poursuite de celui-ci, sans peine ni dépens.

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