Publié le 13 Sep 2020 - 00:18
POUR LE DEBLOCAGE DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DE LEUR SIEGE

L’Uso tend la main au maire de Ouakam

 

Les travaux de construction du siège et d’un terrain de basket de l’Union sportive de Ouakam (Uso) sont suspendus depuis le début de ce mois de septembre, faute d’autorisation de construire. Faisant face à la presse ce vendredi, les dirigeants de l’Uso sont convaincus que le maire de la commune de Ouakam, Samba Bathily Diallo, est à l’origine de ce blocage et l’invite à coopérer.

 

L’Union sportive de Ouakam veut construire son siège dans la tranquillité. C’est pour cela que les dirigeants du club ouakamois appellent à l’union de toutes les autorités de la localité, en particulier le maire de la commune de Ouakam, Samba Bathily Diallo. A en croire le président de l’Uso, Abdou Aziz Guèye, et ses collaborateurs, faisant face à la presse ce vendredi, l’édile de leur commune est à l’origine du blocage des travaux de construction de leur siège et du terrain de basket.

Selon ces derniers, après avoir rencontré toutes les autorités municipales, coutumières et religieuses de Ouakam, ils ont démarré les travaux au début du mois. Mais grande a été leur surprise quand ils ont reçu la visite des éléments de la brigade de gendarmerie de Ouakam. ‘’Les travaux ont démarré le 5 septembre dernier par les fouilles. On a eu quelques petits soucis, parce que des agents de la brigade de Ouakam sont arrivés et nous ont demandé d’arrêter, en nous servant une convocation’’, a expliqué le vice-président chargé des affaires juridiques et porte-parole de l’Uso. Malgré cela, explique Samba Kandji, les travaux ont continué avant d’être suspendus par les fortes pluies du week-end dernier. 

‘’Le mardi suivant, quand le président s’est retrouvé sur le site, il a été plus ou moins appréhendé par les éléments de la brigade de Ouakam qui lui ont demandé de les suivre dans leurs locaux pour une audition’’. Lors de ce face-à-face avec les pandores, il lui a été demandé l’autorisation de construire que malheureusement le club n’a pas. ‘’On leur a expliqué que nous avions déposé tous les documents, mais malheureusement on n’a pas eu cette autorisation. Ils nous ont demandé d’arrêter, le temps de déposer la demande au niveau de la sous-préfecture. Au niveau de la mairie, cela n’a pas abouti, d’essayer la voie légale’’, ajoute M. Kandji.

Mais durant leurs démarches à la sous-préfecture et à la Descos, les dirigeants de Ouakam se sont rendu compte qu’il n’était pas possible d’avoir ce document. ‘’On nous a fait savoir que beaucoup de Ouakamois, sinon toutes les personnes qui habitent sur le 5007 (titre foncier 5007, NDLR) n’ont pas eu d’autorisation de construire’’. Il leur a été expliqué qu’il existe deux cas de figure : ‘’La première, c’est qu’on emprunte la voie légale et on va droit au mur, parce que l’autorisation de construire ne peut être délivrée sur ce site. La seconde consiste à faire comme les Ouakamois qui ont construit sur le 5007 sans autorisation, à condition qu’il n’y ait pas d’opposition.’’

Abdoul Aziz Guèye et ses amis se sont rendus à l’évidence. ‘’On s’est dit qu’en fait, on est dans l’impasse. Car, d’un côté, on ne peut pas obtenir d’autorisation de construire et, de l’autre, il y a une opposition qui émane de la municipalité. Le commandant de zone nous a bien notifié que le maire n’a pas délivré d’autorisation de construire’’.

Face à ce blocage, les dirigeants de l’US Ouakam tendent la main à ‘’toutes les autorités pour qu’elles viennent en aide à leurs enfants et c’est leur rôle’’. Le président du club est convaincu que ‘’le maire peut aider à décanter cette situation’’. Il invite toutes les populations à garder la sérénité. ‘’On n’a aucun intérêt à aller braver les autorités, se battre avec la gendarmerie. On a les moyens de le faire. Mais j’appelle les gens au calme’’, a déclaré Aziz Guèye. C’est le moment de ‘’taire les intérêts partisans’’ et de faire l’union autour de ce projet dont le coût est estimé à 191 820 000 F CFA, disent-ils. ‘’Lorsque la mairie a lancé un appel dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, l’Union sportive de Ouakam a été la première structure à se lever et à manifester son soutien par une contribution financière conséquente’’, a rappelé le président exécutif de l’Uso, Alfred Bathily.

Le président du club est sûr que ‘’cet édifice se sera réalisé par A ou B’’. ‘’On a suspendu les travaux, mais on ne peut pas le faire indéfiniment. Aujourd’hui, il y a un engouement total sur ce projet. Toute la jeunesse attend ce projet. On ne doit pas échouer’’, insiste-t-il.

Pour le moment, le président de l’Uso et ses camarades ont accepté la demande de certaines autorités, disent-ils, de leur ‘’donner une chance de procéder à une médiation’’.

LOUIS GEORGES DIATTA

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