Publié le 6 Aug 2012 - 14:34
POUR UN ENSEIGNEMENT PRIVÉ SUPÉRIEUR DE QUALITÉ

 Un souhait de répartition équilibrée dans les financements

Les établissements privés d’enseignement supérieur réclament une répartition équitable des financements alloués à l’enseignement supérieur. Ils déplorent aussi le taux de fiscalité très élevé dont ils sont victimes.

 

Le Sénégal a connu, ces dernières années, une floraison d’établissements privés d’enseignement supérieur. De 31 établissements agréés en 1998 pour 5000 étudiants, ils sont passés aujourd’hui à “100 instituts fonctionnels“ pour plus de 30 000 étudiants. C'est pourquoi ce sous-secteur de l’enseignement privé supérieur veut un rééquilibrage des ressources destinées à ce secteur de l’éducation. En effet, une bonne distribution de ces ressources permettra à l’enseignement privé de jouer pleinement sa mission qui est d’accompagner l’État du Sénégal dans sa politique d’enseignement supérieur. Raison pour laquelle la Conférence des établissements privés d’enseignement supérieur (CEPES), à l'occasion de son assemblée générale, ce samedi, sur le thème “quelles politiques de développement de l’enseignement supérieur sénégalais ? leçons des années 2000 et défis pour la nouvelle décennie“, a déploré la mauvaise répartition des financements et le problème de la fiscalité.

Nos difficultés résultent dans l’obtention des financements et la fiscalité. Nous ne percevons pas de taxes et nous sommes soumis à une fiscalité très lourde“, a fustigé le président du CEPES, Mamadou Gningue. Pour lui, tout le financement de l’enseignement supérieur va vers le public, qui peine aujourd’hui à accueillir les bacheliers que compte le Sénégal. “Il devrait y avoir un appui complémentaire du pôle privé vers lequel les bacheliers sont de plus en plus orientés. On doit l’intégrer dans les négociations et le financement du supérieur pour lui permettre d’absorber d’importants bacheliers lors de la rentrée académique 2012-2013“, a souhaité M. Gningue.

Mais pour le ministre de l'Enseignement supérieur, Serigne Mbaye Thiam, le secteur privé, qui regroupe aujourd’hui 30% de l’effectif des étudiants, doit accorder beaucoup d’importance “à la qualité de la formation et ouvrir d‘autres chantiers beaucoup plus avantageux axés sur la maîtrise des sciences et de la technologie“. “Une concertation nationale sur l’enseignement supérieur sera bientôt lancée et les établissements privés y seront convoqués. Tous les points seront étudiés et analysés et une solution consensuelle et concertée sera apportée“, promet M. Thiam, par ailleurs, porte-parole du gouvernement. “L’appui à vos établissements doit passer par un partenariat dynamique et fécond avec le secteur bancaire et les institutions financières internationales, en vue de vous faire obtenir, à des taux supportables, des lignes de crédit d’investissement pour le développement des infrastructures pédagogiques et technologiques“, renseigne-t-il.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

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