Publié le 13 Aug 2020 - 15:21
POUR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DE LEURS BESOINS

Les femmes doivent être au cœur des instances de décision

Archives

 

Le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO (Repsfeco), en collaboration avec Voix et leadership des femmes au Sénégal, a lancé, hier, le projet de plaidoyer pour la prise en compte de la place des femmes dans les instances de décision et de gestion de la riposte contre la Covid-19 pour une meilleure prise en charge des besoins de la gent féminine.

 

Les femmes doivent être bien représentées au sein des instances de décision et de gestion de la lutte contre la Covid-19 pour une meilleure prise en compte de leurs besoins. C’est la conviction du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO (Repsfeco) qui compte mener le combat afin de résorber le gap de la représentation de la gent féminine dans ces organes.

Car, constate la présidente régionale du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO, il y a ‘’un manquement dans les cadres de gestion et de décision. Dans la première organisation cadre mise en place par le gouvernement (Force-Covid-19, NDLR), on compte plus de trente personnes et il n’y avait que cinq femmes’’.

Ainsi, déclare Diago Ndiaye, également Présidente nationale du Repsfeco/Sénégal, un projet de plaidoyer pour la prise en compte de la place des femmes dans les instances de décision et de gestion de la riposte contre la Covid-19 au Sénégal, dont le lancement a été effectué hier, sera déroulé sur l’ensemble du territoire national, pour une durée de trois mois. Il s’agira de faire un plaidoyer ‘’pour une meilleure implication’’ des femmes dans les comités de gestion de la Covid-19. Pour y arriver, il est prévu une campagne de communication et de sensibilisation auprès des autorités administratives, religieuses, des leaders d’opinion, communautaires et des autorités coutumières.

Le projet vise également la protection des droits des femmes et des jeunes filles, surtout en cette période de pandémie de Covid-19. Car, révèle la cheffe de projet Voix et leadership des femmes (VLF, mis en place par le Centre d’étude et de coopération internationale CECI) au Sénégal, ‘’du fait que tout le monde était confiné au mois de mars, il y avait une recrudescence des violences basées sur le genre’’. ‘’Les femmes avaient besoin d’écoute et beaucoup de ces cellules ne marchaient plus, parce que tout le monde avait fermé boutique pour être confiné’’, a regretté Woré Ndiaye Kandji.

Ce programme prend en compte, également, l’accompagnement psycho-social des femmes du personnel de santé. ‘’Il est vrai qu’il y avait beaucoup d’intervention, mais on avait cette couche très vulnérable’’, a fait remarquer Mme Kandji. Même si, dit-elle, celles-ci ne sont pas assez nombreuses, mais elles sont très présentes dans les maternités, au niveau des hôpitaux. ‘’Elles sont au front dans la lutte contre cette maladie tout en venant en appui dans d’autres pathologies. On s’est rendu compte que cet accompagnement était important’’.

Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, la cheffe du projet VLF lance un appel à toutes les personnalités, entités qui procèdent à la distribution des masques, du gel, du savon, de ‘’ne pas se lasser à le faire’’. Puisque, dit-elle, ‘’les femmes qui sont à la base dans la sensibilisation des communautés, en ont besoin encore et pour un bon moment’’.

LOUIS GEORGES DIATTA

 

Section: