Publié le 9 Nov 2015 - 23:49
POUR UNE PRISE EN CHARGE GRATUITE DES POPULATIONS

La commune de Diokoul à l’ère  des mutuelles de santé

 

Un comité d’initiative mutualiste (CIM) a été installé hier à Diokoul, une commune située dans le département de Kébémer, afin de faciliter aux populations l’accès aux services de soins, et une prise en charge gratuite.

 

L’accès aux soins de santé et la prise en charge des patients deviennent de plus en plus un casse-tête pour les populations, surtout celles rurales. En plus des soins coûteux, les médicaments souvent indisponibles constituent un lourd fardeau pour elles. Pour remédier à cette situation, des mutuelles de santé sont en train d’être installées dans toutes les communes, pour une prise en charge gratuite des populations. C’est dans ce cadre que l’Agence de la couverture maladie universelle (ACMU) a procédé, hier, à la mise en œuvre du comité d’initiative mutualiste (CIM) de la commune de Diokoul, située à 7 kilomètres du département de Kébemer.

Ce CIM,  selon le directeur de l’ACMU Cheikh Mbengue est une structure qui regroupe des leaders communautaires, des personnes qui peuvent jouer un rôle important dans la sensibilisation, l’accompagnement pour l’adhésion des populations à des mutuelles de santé.  ‘’Ces personnes, nous allons les former pendant trois jours et quand elles seront formées, elles auront les informations qui leur permettront de pouvoir faire le tour de la commune pour sensibiliser les populations  sur le bien fondé des mutuelles de santé’’, a expliqué M. Mbengue.

A l’en croire, l’approche qui est mise en œuvre, c’est une commune, une mutuelle de santé. ‘’Il faut que dans chaque commune du pays, il y ait au moins une mutuelle de santé. En plus, l’acte III de la décentralisation transfère des compétences aux départements et aux communes dans le domaine de la couverture maladie universelle. Nous lançons ainsi un appel à tous les maires du Sénégal, leur demandant de s’impliquer dans ce processus de mise en œuvre des comités d’initiatives mutualistes’’, a-t-il dit. Avant d’ajouter : ‘’Il faut un bon poste de santé pour avoir une bonne mutuelle de santé. Parce que si la mutuelle de santé marche et que le poste de santé ne marche pas, les populations vont se désintéresser du processus. Nous sommes en train de travailler à la fois sur l’offre et sur la demande.’’

Pour sa part, le maire de la commune Cheikh Sadibou Diack a souligné qu’on ne peut pas faire émerger un pays avec des gens malades, invalides ou pauvres. ‘’Pour l’émergence d’un pays, il faut avoir d’abord des individus sains, un esprit sain, un corps saint pour pouvoir faire des progrès’’, a-t-il soutenu.

VIVIANE DIATTA

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