Publié le 10 Dec 2014 - 11:31
POURSUIVI POUR VIOL SUR LA FILLE DE SON VOISIN

Le transitaire encourt 7 ans de prison

 

Le transitaire Nd. Sarr a du souci à se faire. Du moins, si le juge suit le parquet qui a requis la peine de 7 ans. Le prévenu est poursuivi pour viol, détournement de mineure et pédophilie.

 

«J’ai des enfants plus âgés qu’elle. Je ne vais pas me rabaisser à ce point», n’a cessé de dire le prévenu Nd. Sarr, plus connu sous le surnom de Talibé Cheikh, devant la barre des flagrants délits où il a été attrait pour viol. Le transitaire, marié et père de six enfants, a expliqué au juge qu’il n’aurait jamais pensé abuser de la fille de son voisin avec qui il partage le même quartier, depuis bientôt 17 ans.

Mais ses propos ont été fortement contestés par la victime, la jeune N. D, 14 ans et élève en classe de 5e, qui a réitéré les propos tenus devant les enquêteurs. Elle a expliqué devant la barre que le jour des faits, le prévenu l’a appelée sous prétexte de lui remettre la somme de 500 francs à donner à sa mère qui lui vend au quotidien le petit-déjeuner. Arrivée dans sa chambre, le transitaire a, dit-elle, commencé à lui faire des caresses. «Il m’a demandé de l’embrasser, en me disant qu’il m’aimait et qu’il allait faire de moi sa femme», a-t-elle confié au juge, sous le regard de son père qui l’a accompagnée. Ensuite, son bourreau l’a jetée sur son lit et abusé d’elle. Une fois son désir satisfait, il lui a conseillé de ne pas s’en ouvrir à ses parents.

Cependant, la jeune fille est allée tout raconter à son père qui a, sur le champ, appelé le prévenu. Le transitaire a nié les faits, en lançant au père qu’il considère son enfant comme sa propre fille. Devant le juge, il a confié les mêmes propos. Le transitaire, la voix parfois hésitante, a laissé entendre qu’il lui arrivait d’envoyer la jeune fille à la boutique, mais que jamais il ne lui est venu à l’esprit de lui faire une chose pareille. «Qu’est-ce qu’un homme de mon âge irait faire avec une jeune fille pareille ? Elle n’a même pas l’âge de mes enfants», a-t-il dit au juge.

Malgré cela, la victime a campé sur sa position. Mieux, elle a fait savoir au juge qu’elle s’est débattue, en vain. Nd. Sarr lui disait de ne pas s’en faire, qu’elle n’allait avoir que du plaisir. Toutes ces déclarations ont poussé l’avocat de la partie civile, Me Bamar Faye, à considérer cette affaire comme un cas typique de flagrant délit. Il a ensuite ajouté que le comportement du prévenu en dit plus sur sa personnalité. «C’est le genre d’individus qui sont respectés dans leur quartier, mais qui à l’intérieur sont de véritables psychopathes», a lancé Me Faye. Il a demandé, au nom de sa cliente, la somme de 2 millions pour réparer le préjudice subi. Considérant les faits reprochés au prévenu constants, le procureur a requis une peine de 7 ans à son encontre.

Par contre, Me Abdoulaye Seck, l’avocat de la défense, s’est dit convaincu de l’innocence de son client. Il a demandé sa relaxe. Le transitaire sera fixé sur son sort, le 12 janvier 2015.

NDEYE AWA BEYE

 

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